Nouvelles graves accusations du Maroc contre l'Algérie

Nouvelles graves accusations du Maroc contre l'Algérie

Le chef du gouvernement marocain, Saad-Eddine El Othmani, a exprimé l'inquiétude du Maroc vis-à-vis de la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf. Il accuse l'Algérie d'être le principal responsable de cette « situation préoccupante ».

Intervenant, samedi 26 septembre, en marge de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le chef du gouvernement marocain, Saad-Eddine El Othmani, a affirmé que le Maroc était « profondément préoccupé » par la situation humanitaire déplorable des populations des camps de Tindouf.

Le Maroc pointe du doigt l'Algérie, pays d’accueil des Sahraouis, comme principal responsable de cette situation. « La gestion [des camps de Tindouf ] a été délaissée par le pays hôte à un groupe séparatiste armé, en violation flagrante de ses engagements internationaux en vertu de la convention sur la situation des réfugiés de 1951 et les autres conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire », a dénoncé le chef du gouvernement dans son discours repris par l'agence officielle marocaine (MAP).

Saad-Eddine El Othmani a également déclaré que le « contexte de la pandémie de Covid-19 ne fait qu’accentuer les préoccupations sur le sort de cette population séquestrée dans des camps gérés par un groupe armé ne disposant d’aucune légitimité au vu du droit international ».

Le Maroc accuse une nouvelle fois l'Algérie de détourner les aides humanitaires des Sahraouis

Par ailleurs, le chef du gouvernement marocain a suggéré à la communauté internationale de prendre « une mesure décisive » en incitant l'Algérie à laisser le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés de procéder « au recensement et à l’enregistrement de la population des camps de Tindouf, conformément au droit international humanitaire des réfugiés et aux appels incessants du Conseil de sécurité dans l’ensemble de ses résolutions depuis 2011 ».

Ce recensement reste, selon le Maroc, une nécessité afin de « mettre fin au détournement en cours depuis plus de 40 ans de l’aide humanitaire destinée à la population séquestrée dans les camps de Tindouf ».

Pour rappel, le royaume chérifien avait déjà accusé l’Algérie de « détournement de l’aide humanitaire européenne destinée aux réfugiés sahraouis des camps du Tindouf », via son agence de presse marocaine (MAP). Dans une dépêche du vendredi 17 juillet, la MAP, qui cite l'expert en politique internationale Marco Laconetti, prétend que « des millions d’euros des contribuables européens sont en jeu, tandis que les conditions des réfugiés sont restées inchangées ».

« Le but de l’aide était censé être humanitaire, mais en réalité, il s’est avéré qu’une grande partie de cette aide était utilisée pour acheter des armes », avait accusé ledit spécialiste.

Lire également : L’Algérie et le Maroc ouvriront-ils la voie à un dialogue direct ?

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