Il semble que la guerre médiatique entre l’Algérie et le Maroc est loin de se terminer. Après quelques semaines de répit, les médias officiels des deux pays ont repris les hostilités. Cette fois-ci, c’est l’agence de presse marocaine (MAP) qui s'est attaquée avec virulence à l'APS, après que cette dernière l'a « accusée » d'avoir attribué une fausse déclaration au SG de l'ONU.
La guerre médiatique entre l’Algérie et le Maroc se poursuit. La toute dernière a commencé lorsque l’agence officielle algérienne (APS) avait rapporté, mardi 29 septembre, que la MAP avait attribué « une fausse déclaration au SG de l'ONU » à propos d'el Guergarat.
Reprenant le ministère sahraoui de l’Information, l'APS a indiqué que « l'agence MAP a récemment attribué au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, une déclaration faite à la presse en son nom, par l'intermédiaire de son porte-parole adjoint, dans laquelle l'agence marocaine a prétendu à tort que "le secrétaire général avait lancé un appel au Front Polisario en vue de mettre fin à l'obstruction de la circulation civile et commerciale dans la zone d'el Guergarat" ».
L’Agence de presse marocaine contre-attaque
La dépêche de l’APS n’a pas été du goût de son homologue marocaine. La MAP ripostera le lendemain à travers une dépêche titrée « Guergarat : N’en déplaise à l’APS, l’ONU a bel et bien rappelé le polisario à l’ordre ».
Qualifiant de « spectacle tragi-comique » la dépêche de l'APS, la MAP a démenti avoir attribué une fausse déclaration au SG de l'ONU comme l'a prétendu l'agence algérienne. Selon l'organe marocain, « empressée de venir à la rescousse d’une milice polisarienne en pleine détresse ressassant sa sempiternelle stratégie de diversion au sujet de Guergarat, la fameuse Algérie Presse Service sombre, tête baissée, dans une poussée propagandiste ridicule ».
Le pouvoir algérien « a donné l'ordre à l'APS de cracher son venin »
L’agence marocaine explique dans sa riposte que « l’ONU a bel et bien fait une déclaration à la presse aussi ferme que limpide en réaction aux vociférations des milices séparatistes. Faudrait-il encore savoir comment y avoir accès, mieux encore avoir l’honnêteté pour la reprendre ». Et d'ajouter que « l’Organisation des Nations unies a sommé les séparatistes du Polisario de ne point obstruer la circulation civile et commerciale régulière dans cette zone tampon (Guergarat, NDLR) ».
Une réalité, selon la MAP, que l'Algérie et le Sahara occidental ne veulent pas accepter. « Face à cette vérité, Alger et son pantin ont préféré opposer un scepticisme alliant mensonges, mépris et répugnance », écrit la MAP.
Par ailleurs, l’organe officiel du Maroc va encore plus loin en affirmant que le gouvernement algérien était derrière la dépêche de l'agence de presse algérienne : « Le pouvoir algérien, parrain du mouvement séparatiste, l’APS a reçu l’ordre de cracher son venin et crier au complot. La rhétorique stérile et désuète est ainsi distillée. Il n’y a point de temps ni de place, et encore moins d’éthique ni de bonne foi, pour recueillir et diffuser l’information fiable auprès de la source autorisée », conclut la MAP.
A noter que la guerre médiatique entre l’Algérie et le Maroc fait rage depuis quelques mois déjà. Le précédent épisode de ces hostilités remonte à samedi 4 juillet. Ce jour-là, l’agence algérienne de presse (APS) avait publié un article indiquant que « l’UE ne reconnaît pas la marocanité du Sahara occidental ». Néanmoins, l’agence marocaine de presse (MAP) n’a pas tardé à réagir à cette dépêche, en affirmant qu’il s’agissait d’une « énième fake news » de la part de l’organe officiel de son voisin algérien.
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