Linda Kebbab est une femme d'origine algérienne qui a su franchir les obstacles pour s’imposer dans un milieu professionnel dominé par les hommes. Elle est aujourd’hui l’une des rares femmes syndicalistes de la police en France. Elle occupe le poste de déléguée nationale du syndicat SGP Police force ouvrière.
Figure médiatique des forces de police, Linda Kebbab relate, dans un livre paru le 7 octobre chez les éditions Stock, son parcours qui l’a conduite à devenir la femme qu’elle est aujourd’hui. Dans son livre intitulé « Gardienne de la paix et de la révolte », elle explique sa décision de défendre le travail des policiers.
Née en 1981 de parents algériens, Linda Kebbab, voulant être journaliste au départ, obtient un bac L. Elle rentre en Algérie pour fêter sa réussite, sa mère trouve la mort dans un tragique accident de voiture. La jeune femme est contrainte de revoir son projet de devenir journaliste.
A 22 ans, elle choisit de devenir policière
A l’âge de 22 ans, elle est témoin d’une scène qui allait changer sa vie. Un soir, des policiers interviennent chez un voisin à la suite de violences conjugales. « J’observe la scène, j’admire leur calme et leur fermeté… Un peu comme journaliste, je me dis que voilà, un métier où je pourrais être utile à la société », écrit-elle dans son livre. Au lendemain de cette scène, elle décide d’entamer les démarches pour devenir policière.
Ses premiers salaires ne lui permettaient pas de trouver un appartement et les logements de fonction étaient déjà occupés par des officiers. Durant trois mois, Linda Kebbab dormira dans sa voiture garée devant le commissariat. Ses débuts en tant que policière furent difficiles et l’ont conduite à choisir de devenir syndicaliste. Des années plus tard et durant la révolte des Gilets jaunes, elle est la cible de plusieurs menaces et insultes sur les réseaux sociaux et même dans la rue. Cela ne va pas la dissuader d’accomplir son devoir de policière et syndicaliste.
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