L’Algérie n'a pas « de stratégie claire concernant le secteur de l’énergie »

Montage : Abdelmadjid Attar sur fond gaz naturel

La gestion du secteur de l’énergie en Algérie subit une pression permanente. Ce secteur n'est pas géré avec une stratégie claire. C'est ce qu'a affirmé, mercredi 16 décembre, le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, sur le plateau de la chaîne Echourouk News.

Ainsi, le ministre de l’Energie avoue que son secteur est soumis à l'improvisation des décideurs. Il révèle que jusqu’à présent, "il n’y a pas de stratégie claire concernant le secteur de l’énergie en général". Le ministre  explique cette situation. "Parce que l’économie nationale était basée pendant des décennies sur la rente des hydrocarbures, et nous n’avons pas développé les autres secteurs comme l’industrie, les services, l’agriculture…etc. Cela a laissé le secteur des hydrocarbures subir une pression permanente pour produire plus, exporter plus et garder la rente sur laquelle est basée l’économie" estime-t-il.

Abdelmadjid Attar soutient qu' "il n’y a pas de stratégie à long terme et ce n’est pas les plans quinquennaux. Quand on dit une stratégie, il faut qu’il y ait une vision sur 20 ou 30 ans et qu’elle soit concentrée sur les ressources, les besoins notamment pour la sécurité énergétique du pays". Il affirme que "la rente des hydrocarbures, nous en aurons encore besoin pour au moins les 10 prochaines années".

Les réserves en hydrocarbures sont suffisantes pour 20 à 30 ans

Le ministre de l’énergie a également rappelé que "le secteur de l’énergie a joué son rôle et jouera encore son rôle. Les réserves d’hydrocarbures de l’Algérie sont suffisantes pour couvrir nos besoins pour les 20 ou 30 prochaines années". Il prévoit que "dans les 20 prochaines années, nous serons obligés d’orienter la majorité de notre production d’hydrocarbures vers la consommation interne", impactant ainsi les exportations dans les années à venir.

Par ailleurs, le ministre a indiqué que les prix de l’électricité et du gaz, pratiqués en Algérie sont très bas. Il a rassuré que ces prix ne seront pas augmentés, particulièrement pour le simple citoyen, les agriculteurs et les artisans, mais les gros consommateurs devront payer l’énergie à son prix réel. Il a révélé que la subvention de l’Etat pour l’énergie coûtait annuellement près de 15 milliards de dollars.

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