Algérie : Le nouveau ministre de l’Energie s'exprime sur le marché pétrolier

Montage : Abdelmadjid Attar - Champ pétrolier

Le nouveau ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, s'est exprimé sur le marché pétrolier dans une interview donnée au journal El Watan et parue ce mercredi 24 juin. L'ancien PDG de Sonatrach estime que le marché pétrolier traverse une période d'instabilité et que ses perspectives d'avenir sont incertaines.

Abdelmadjid Attar affirme qu'"on peut considérer que le baril de pétrole est sorti du creux de la vague, puisque depuis le début du mois de juin, il réussit à se maintenir entre 38 et 42 dollars". Il souligne que le reprise du marché est due aux décisions de l'OPEP ainsi qu'au deconfinement amorcé dans plusieurs pays consommateurs des hydrocarbures.

Néanmoins, l'expert en énergie reste prudent sur les perspectives du marché. Il souligne que "le marché est encore trop incertain et l’OPEP n’est pas en mesure de reconquérir seule sa place de régulateur du marché". Il ajoute que "la solution aux trois principales conjonctures qui ont entraîné la chute des prix n’est pas entre les mains de l’OPEP.

Abdelmadjid Attar explique que l'effondrement du marché est lié à "la récession économique qui affectait déjà les principales économies mondiales bien avant 2020, son aggravation par la pandémie dont on est loin de contrôler l’extension pour le moment, entraînant une forte incertitude sur les prochains six mois". Il ajoute que que la chute des prix est aussi le résultat de la surproduction mondiale de pétrole que "les 9,7 millions de barils réduits par l’OPEP+ n’ont pas encore compensée entièrement".

Incertitude à court et moyen termes

Par ailleurs, pour le deuxième semestre de l'année en cours, le nouveau ministre de l’Energie affirme que "l’intransigeance affichée par l’OPEP+ pour une conformité totale aux accords de réduction est une bonne nouvelle qui permet déjà au marché de se stabiliser au niveau actuel, mais pas suffisant pour le deuxième semestre 2020, au cours duquel l’OPEP+ aurait dû maintenir sa réduction de 9,7 millions de barils par jour, au lieu de le faire pour juillet seulement".

Quant au moyen terme, Abdelmadjid Attar considère qu'"il est vraiment difficile et même hasardeux de faire des prévisions, parce que le marché est en face d’incertitudes dont personne ne contrôle l’aboutissement à court terme". Néanmoins, il admet que "si les efforts de l’OPEP+ sont maintenus et respectés, s’il n’y a pas de deuxième vague de pandémie, on peut espérer un prix autour de 40 dollars le baril pour le second semestre". Il ajoute qu'"partir de 2021, le baril pourrait gagner encore quelques dollars, si la reprise économique est au rendez-vous".

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