Le torchon brûle entre l’Algérie et la France autour de la gestion des mosquées se trouvant sur le territoire français. En effet, le projet de création d’un Conseil national des imams (CNI) ainsi que l’élaboration d’une charte engageant les grandes fédérations musulmanes n'arrivent pas à voir le jour à cause du refus des pays qui financent le fonctionnement de certaines mosquées en France d’abandonner ces dernières. Il s'agit notamment de l’Algérie.
Ainsi, le président français Emmanuel Macron peine à mettre un terme "aux influences étrangères exercées sur l’islam de France". Macron se retrouve dans une situation où il doit renégocier les accords qui permettent à l’Algérie, au Maroc et à la Turquie d’envoyer (et de rémunérer) des imams, officiant dans les mosquées de l’Hexagone.
Selon le journal libération, « l’Algérie a déjà fait savoir qu’elle ne cesserait pas d’envoyer des imams ». En effet, l’Algérie veut toujours garder son influence sur les musulmans en France, notamment ses ressortissants. Le pays dispose d'un réseau de 120 imams rémunérés. L’ambassadeur d’Algérie, Mohamed Antar Daoud, a réaffirmé cette position lors d’une visite à la Grande Mosquée de Paris. Il a affirmé que « la Grande Mosquée de Paris est d’abord algérienne et ne sera jamais rien d’autre. Et c’est cela le plus important ».
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Le gouvernement français confronté à la résistance de l’Algérie
Le gouvernement français se retrouve ainsi confronté à la résistance de l’Algérie pour faire passer son projet. Le futur Conseil national des imams de France est retardé si ce n'est remis en cause par des pays comme l’Algérie ou la Turquie. Ces derniers savent déjà qu’ils peuvent jouer la montre et peser dans la balance pour sauvegarder leur influence dans l’Hexagone. Ainsi, le projet de création d’un Conseil national des imams (CNI) ainsi que l’élaboration d’une charte engageant les grandes fédérations musulmanes sont reportés au début de l'année prochaine.
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