Celle qui prétendait être la fille de l'ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika a évoqué sa relation avec ce dernier, ce samedi 26 décembre, lors de son procès en appel devant la cour de Tipaza. La dénommée « Madame Maya », de son vrai nom Nachinache Zoulikha-Chafika, a avoué qu'elle avait connu l'ex-Président par l’intermédiaire de son père et qu'elle n'avait aucun lien parental avec lui.
Répondant à une question sur la nature de ses liens avec l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, l'accusée a répondu qu’« une relation très fusionnelle liait son défunt père, un moudjahid, à Bouteflika avant même qu’il ne soit Président ». Elle a ajouté « que son père était en relation avec Boumediene pendant la révolution et que c'est ainsi qu'elle a connu Bouteflika ». « Madame Maya » a affirmé que l'ex-Président l'a lui-même envoyée chez l'ancien wali de Chlef afin de l'aider à exploiter un espace vert de 15 hectares.
Néanmoins, elle a nié le fait qu'elle prétendait être la fille de l'ex-Président, assurant qu'elle se présentait en tant que « Mme Maya Belayachi ». Zoulikha-Chafika a soutenu, par ailleurs, que les facilités dont elle avait bénéficié pour la réalisation de projets d’investissement avaient été obtenues par « l’intermédiaire et le biais de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et non pas via son secrétaire particulier, Mohamed Rougab ».
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De lourdes peines requises lors du procès de première instance
Il faut rappeler qu'à l'issue du procès de première instance, le procureur général près le tribunal de Cheraga avait requis une peine de 15 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 6 millions de DA contre Nachinache Zoulikha-Chafika et 15 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA contre Mohamed Ghazi et Abdelghani Zaâlane.
Le procureur avait également requis une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 6 millions de DA, contre les deux filles de « madame Maya ». Ces dernières comparaissaient libres. Douze ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA, ont été requis contre l’ancien directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel.
Enfin, 5 à 12 ans de prison ferme ont été requis contre cinq autres accusés. Il s'agit notamment de Chafik Ghazi, fils de Mohamed Ghazi (5 ans et une amende de 500 000 DA), et de l’ancien député à la retraite Omar Yahiaoui, en fuite à l’étranger (10 ans et une amende d’un million de DA).
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