Saïd Bouteflika : « Mon frère garde le silence pour ne pas nuire à son pays »

Saïd Bouteflika

Le tribunal militaire de Blida a autorisé les quotidiens El Watan et El Khabar à assister au procès, tenu samedi 2 janvier, des généraux Toufik et Tartag, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune. Selon les comptes rendus de leurs journalistes, le frère et conseiller de l'ex-président déchu refuse de répondre aux questions du juge. Il a aussi expliqué le silence de son frère.

En effet, Saïd Bouteflika a refusé de répondre aux questions du juge du tribunal militaire de Blida. Mais ce dernier lui a donné l'occasion de s'exprimer. Contrairement aux procès précédents lors desquels le frère de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika était resté de marbre. Pour lui, l'ex-président garde le silence pour ne pas nuire à son pays, comme il l'a fait durant ses vingt ans de traversée du désert.

« Comme il l'a fait durant 20 ans, il se tait pour ne pas nuire à son pays, confiant son sort à la justice », a estimé Saïd Bouteflika, dénonçant dans le même sillage la mise sous surveillance l'ex-président. Il a ajouté : « Aujourd’hui, lui et les membres de sa famille se retrouvent qualifiés de "issaba" (bande). Il se retrouve assigné à résidence, emprisonné, injustement et illégalement pour cette affaire et d’autres, préfabriquées et imaginaires. Mon frère n’a jamais parlé. Il s’est résigné au silence », comme rapporté en effet par El Watan.

Si je parle, j'irai loin...

Et c'est à partir de ce moment que le frère et conseiller de l'ex-président a demandé au juge de lui épargner les questions. « Je vous prie de m’épargner les questions, pour ne pas blesser avec mes réponses. Jugez avec votre conscience. Si vous décidez, soyez justes et équitables. Je me retrouve avec une lourde accusation de complot, d’avoir usurpé les fonctions de mon frère, utilisé son cachet et pris des décisions à sa place. Abdelaziz Bouteflika est toujours vivant. Si son avis avait été pris à cette époque, j’aurais accepté la décision de la justice. Le juge doit être équitable. Merci et je m’en remets à Dieu »; a-t-il encore soutenu. Et ce, lors de ce procès qui a vu l'acquittement de tous les accusés.

Le juge du tribunal lui a cependant demandé les raisons de son refus de répondre aux questions. La réponse de Saïd Bouteflika est quelque peu surprenante. Située, en fait, entre sagesse et menace. « Je n’ai pas peur des questions, mais je ne veux pas blesser, parce que je risque d'aller loin... », a asséné Saïd Bouteflika.

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