Affaire Chakib Khelil : Abdelaziz Bouteflika accusé par son frère Saïd

C'est le président déchu, Abdelaziz Bouteflika, qui aurait ordonné l'annulation des mandats d'arrêt internationaux lancés contre l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil et sa famille. La révélation a été faite par le frère et conseiller du président, Saïd, selon les informations rapportées par le journal arabophone El Khabar, citant le dossier de l'instruction de cette affaire. 

L'étau se resserre de plus en plus sur l'ex-chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika dont le nom a été cité dans différents dossiers relatifs à la corruption en Algérie. Des anciens ministres et hauts cadres de l'Etat ont d'ailleurs demandé à ce qu'il soit convoqué par la justice. Chose qui n'a pas été faite jusque là.

Cette fois, c'est son propre frère cadet et ex-conseiller qui l'accable et l'accuse dans une autre affaire et pas des moindres. Elle concerne l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil et sa famille qui ont regagné le pays comme si de rien n'était, alors qu'ils faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt international pour des affaires de corruption.

Politique Accords avec l'Algérie : Le nouveau Premier ministre français veut réinstaurer un rapport de force

Tayeb Louh a pris en charge le dossier

Après plusieurs années d'exil, l'ancien ministre est entré en Algérie en 2016. Ses proches l'ont retrouvé deux années plus tard. "C'est moi même et le ministre de la Justice Tayeb Louh et le commissaire principal au ministère de la justice, Benhachem Tayeb qui ont organisé ce retour", a révélé Saïd Bouteflika, selon la même source.

Il a souligné cependant qu'il ne faisait qu'appliquer les instructions de son frère aîné, le président déchu Abdelaziz Bouteflika. Said Bouteflika a ainsi demandé à Tayeb Louh de prendre en charge ce dossier et faire le nécessaire pour annuler les mandats d'arrêt émis contre la famille Khelil.

Le dossier a été confié ensuite au commissaire principal du ministère de la justice de l'époque. Au bout de quelques mois, la mission a été ainsi accomplie, ce qui a permis Chakib Khelil et ses proches de rentrer en Algérie libres de toute poursuite.


Vous aimez cet article ? Partagez !