L'Algérie s'enfonce dans le classement des démocraties

Photo : Manifestation en Algérie

L'Algérie s'est enfoncé cette année dans le classement des démocraties établi par l'entreprise The Economist Intelligence Unit (EIU), relevant du média britannique The Economist. Pour le classement 2020, l'Algérie fait partie des "régimes autoritaires", et non des "régimes hybrides" comme en 2019. Elle est classée 115e sur 167 pays, loin derrière la Tunisie et le Maroc. Le classement sanctionne également la France qui quitte la catégorie des "démocraties totales" pour celle des "démocraties imparfaites.

En effet, selon cet index 2020 de démocratie, l'Algérie ne figure plus dans la catégorie des régimes hybrides, comme en 2019. Il faut dire que c'est grâce au Hirak que l'Algérie a quitté provisoirement en 2019 la catégorie des régimes autoritaires pour celle des régimes hybrides. A noter aussi que c'était la seule fois où elle a figuré dans cette catégorie, depuis l'établissement de ce classement en 2006.

Selon le classement en question, l'Algérie est 115e et se trouve dans la catégorie des régimes autoritaires, la 4e catégorie, après celles des démocraties totales (1ère), les démocraties imparfaites (2e) et les régimes hybrides (3e). Elle est loin du Maroc, classé 96e parmi les régimes hybrides. Mais elle est très loin de la Tunisie qui a rejoint la catégorie des démocraties imparfaites, grâce à son classement au 54e rang.

The Economist sanctionne la France

Il importe de relever le classement des démocraties de 2020 a sanctionné la France classée 24e. C'est l'un des rares pays occidentaux qui ne figurent pas dans la catégorie des démocraties totales. Le dossier des gilets jaunes, celui de la stigmatisation des musulmans ainsi que les tentatives de l'Etat de réduire les libertés civiles sont pour beaucoup dans cette sanction contre la France.

Mais pour l'Algérie, il est facile de comprendre le pourquoi de ce classement qui ferait grincer des dents chez les décideurs. Les libertés restent extrêmement limitées, notamment avec les arrestations et les condamnations, parfois dans des circonstances kafkaïennes, des militants politiques et des activistes du Hirak. Au même titre que le non respect de la liberté d'expression qui se manifeste notamment par le blocage des journaux électroniques, à l'instar de Observ'Algérie, bloqué depuis plus d'une année. De nombreux autres griefs pourraient figurer dans le chapitre, expliquant le classement peu reluisant accordé par The Economist à l'Algérie.

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