Le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune a signé, ce dimanche 21 février, le décret portant dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN). La signature de ce décret signifie également l'organisation des élections législatives anticipées dans trois mois.
Cet acte fait suite à la décision du chef de l'Etat annoncée lors de son discours de jeudi 18 février. Il avait annoncé sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale et organiser des législatives anticipées. Et ce, en plus d'autres annonces, à l'instar de la grâce accordée à certains détenus d'opinion et un remaniement ministériel qui ne vient toujours pas.
Comment va réagir la classe politique algérienne ? Trois catégories d'acteurs politiques vont émerger à l'occasion de cette dissolution et surtout de la convocation du corps électoral pour les législatives anticipées. C'est qu'il faut s'attendre à au moins trois différentes réactions.
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Trois catégories d'acteurs politiques émergeront...
Il y a évidemment les acteurs politiques qui se mettent habituellement au service du pouvoir. Ils vont cautionner et participer sans aucune hésitation. Ils n'auront même pas besoin de consulter leurs différentes structures pour apporter leur soutien à la feuille de route du pouvoir. Dans la même catégorie, il y a aussi toute cette armada d'organisations et d'associations qui vont se mobiliser pour renforcer le scrutin, à la faveur de l'encouragement de ce qu'ils appellent la "société civile".
Il y a également ceux qui sont dans la radicalité du Hirak qui ont déjà montré une volonté de boycotter le scrutin législatif, le considérant comme faisant partie de l'agenda du système, incarné par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune. Ceux-là ne semblent pas vouloir hésiter à adopter cette option du boycott.
Enfin, la troisième catégorie est celle qui compte des acteurs politiques dont les partis, qui auront des difficultés à prendre une décision. En fait, cette catégorie compte plutôt ceux qui vont avoir des difficultés et ceux qui feront semblant d'avoir des difficultés. Les premiers vont être contraints de consulter les structures et autres militants de base pour prendre position. Alors que les seconds feront semblant de consulter une base qu'ils n'ont pas.
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