La Cour suprême a renvoyé au 25 mars l'examen du pourvoi en cassation du journaliste indépendant Khaled Drareni. C’est son avocat, Me Mostefa Bouchachi, qui a donné l’information. Ce dernier dit attendre une réponse favorable de la Cour suprême pour que son client puisse être rejugé par la Cour d’Alger.
Attendu par ses confrères et les défenseurs des droits humains, l'examen du dossier de Khaled Drareni fait tant espérer. L’examen du pourvoi en cassation était initialement programmé pour jeudi 25 février. Aucune explication sur ce report n'a été donnée par la Cour suprême.
Le journaliste a été condamné, en septembre dernier, à deux ans de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à attroupement non armé ». Le fondateur du site Casbah Tribune et ancien correspondant de TV5Monde et Reporters sans frontières (RSF) en Algérie a été libéré vendredi 19 février, à la suite d'une mesure de « grâce présidentielle » en faveur de détenus du Hirak.
Certains détenus définitivement condamnés ont été graciés et d'autres, dont les procédures judiciaires étaient en cours, comme Khaled Drareni et Rachid Nekkaz, avaient été remis en liberté provisoire.
Le journaliste est devenu un symbole de la lutte pour la liberté de la presse et d'expression en Algérie. « Je pense que le combat de la liberté de la presse est un combat de tous les jours et dans les tous les pays du monde, j'ai souvent pensé à tous les détenus et à tous les journalistes qui sont emprisonnés dans les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine, il n'y a pas qu'en Algérie qu'on met des journalistes en prison, je suis solidaire avec eux de leurs familles, leurs proches, le combat pour la liberté de la presse doit être un combat universel et je suis prêt à mener ce combat en tant que journaliste algérien », avait déclaré Khaled Drareni à sa sortie de prison.