Le journaliste Saïd Boudour libéré, le lanceur d'alerte Tounsi reste en prison

Le tribunal de Fellaoucene, à Oran, a condamné, mercredi 10 mars, le journaliste Saïd Boudour à 2 mois de prison avec sursis, assortie d'une amende. Il a été jugé coupable pour le chef d'inculpation d'« outrage à corps constitué » et a été relaxé pour les autres accusations. Le journaliste est sorti de prison tard dans la nuit. Quant au lanceur d'alerte Noureddine Tounsi, il a été acquitté de toutes les accusations. Il reste néanmoins en prison parce qu'il a été condamné dans une autre affaire.
Ainsi, le lanceur d'alerte Noureddine Tounsi reste encore en prison, car il a été condamné à 6 mois de prison ferme dans une ancienne affaire. Il a affirmé, durant le procès, qu'il était menacé en prison pour avoir alerté sur des affaires de corruption. Lors du procès, le parquet avait requis 6 mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA à l'encontre des deux accusés, Saïd Boudour et Noureddine Tounsi.

Il faut rappeler que le procureur de la République près le tribunal de Fellaoucene, à Oran, avait placé, le 1er mars, le journaliste Saïd Boudour sous mandat de dépôt. Le journaliste s'était présenté devant le tribunal pour enregistrer et déposer une opposition contre le verdict prononcé à son encontre, au mois de novembre 2020,

Procès plusieurs fois reporté

La programmation du procès fait suite à l’opposition des concernés au jugement par défaut qui a été rendu le 24 novembre 2020, dans le procès de Saïd Boudour et du détenu Noureddine Tounsi. Le journaliste a été condamné par défaut à 1 an de prison ferme assortie de 50 000 dinars d’amende, en plus 500 000 dinars de réparation à la partie civile.

Le procès a été ensuite reporté par deux fois : du 2 au 9 puis au 10 mars. Le journaliste a répondu aux accusations d’« outrage à corps constitué » et « diffamation et début de menaces ». Les autres chefs d’accusation, à savoir « atteinte au moral de l’armée », « atteinte à l’unité nationale » et  « publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national », ont été annulés après requalification des faits.

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