L’Etat algérien aurait entrepris des démarches pour la récupération des biens abandonnés ou cédés aux proches et amis de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, en France. Selon la revue panafricaine Jeune Afrique, qui cite l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Antar Daoud, pas moins de 44 biens sur 46 auraient été repris par l’Etat algérien.
Selon la même source, ces biens appartenant à l’Algérie étaient abandonnés ou cédés aux proches et amis de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit d’appartements, de châteaux, de domaines, et d'immeubles situés en France, essentiellement à Paris.
Les noms des personnalités algériennes ayant indûment occupé et exploité ces biens immobiliers n’ont pas été révélés. Il s’agirait, selon la même source, de deux appartements de plus de 160 m2, situés dans un quartier chic à Paris. Le premier aurait été habité par un ancien sénateur qui a soutenu Bouteflika, et le second par un député.
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A Marseille, l’Etat algérien aurait récupéré le château de Julhans, situé dans un domaine de 320 hectares. Construit en 1639 et comprenant une chapelle, il a été laissé à l’abandon avant d’être occupé par une association de pieds-noirs, qui a fini par être délogée. Dans la Drôme, dans le sud de la France, un autre château, Lapeyrousse, aurait été récupéré récemment, après une longue procédure judiciaire entamée par le Consulat d’Algérie à Lyon.
Il faut préciser que, pour le moment, la liste des 44 biens que l’ambassade d’Algérie en France dit avoir récupérés n’a pas été dévoilée. Plusieurs observateurs voient surtout une opération de communication de la part des autorités algériennes. Car les châteaux ne rapportent pas beaucoup d’argent en France. A contrario, leur entretien coûte très cher.
Pour rappel, la traque des biens mal acquis à l’étranger par des hommes d’affaires et hauts responsables de l’ère Bouteflika fait partie des principaux engagements électoraux du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune.
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