Philippe de Beauregard, maire RN de Camaret-sur-Aigues, dans le sud de la France, a décidé de protester contre la commémoration de l'anniversaire des accords d'Evian entre la France et l’Algérie. Les drapeaux de l'hôtel de ville seront en berne vendredi 19 mars, signe de contestation.
Selon le site France Bleu, qui a rapporté l’information dans son édition de jeudi 18 mars, la mairie de Camaret-sur-Aigues mettra ses drapeaux en berne vendredi en signe de protestation. Par ce geste, Philippe de Beauregard, maire et conseiller régional du Rassemblement national, dit vouloir rendre hommage aux harkis et aux pieds-noirs.
Dans un communiqué, l’homme politique dénonce « ces accords (qui) ont interdit à la France de défendre militairement les pieds-noirs », en Algérie. Pour le maire de Camaret-sur-Aigues, les accords d’Évian « ont permis l’instauration en Algérie d’une dictature militaire de parti unique et non d’une démocratie pluraliste respectueuse des Droits de l’Homme ». Il évoque « l'une des pages les plus honteuses de notre histoire ».
Politique La justice a tranché sur la plainte de l'Algérie contre Sarah Knafo
Pour rappel, la signature des accords d’Évian constitue un événement majeur dans l’histoire des relations entre l’Algérie et la France. Après deux années de contacts et de négociations secrètes et 11 jours de pourparlers au bord du lac Léman, les accords d’Évian sont signés un certain 18 mars 1962 par Louis Joxe, alors ministre français chargé des Affaires algériennes, et Krim Belkacem, colonel de l’Armée de libération nationale (ALN), au nom du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
Des accords historiques qui vont permettre de mettre un terme aux combats engagés depuis le 1er novembre 1954 en Algérie, où se déroule la guerre, et à 132 ans de colonisation française.