Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a reçu, mercredi 24 mars, François Gouyette, l'ambassadeur de France en Algérie. Le président du parti, Mohcine Belabbas, en a profité pour interpeller le diplomate français sur l'« ingérence » de son pays dans les affaires internes de l'Algérie.
L'ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, a été reçu mercredi au niveau du siège du RCD à El-Biar (Alger). Etaient présents à cette rencontre Mohcine Belabbas, le président du RCD, ainsi, que Ouamar Saoudi, secrétaire national à la coordination du parti.
Sur son compte officiel, le parti a indiqué que l’entretien, qui a duré une heure et demie, avait « porté sur l’analyse de la situation politique, économique et des relations bilatérales entre l’Algérie et la France ». Lors de cette rencontre, le président du RCD, Mohcine Belabbas, a notamment affiché son mécontentement vis-à-vis des interventions et « ingérences » de la France dans les affaires internes de l'Algérie.
Mohcine Belabbas fustige Emmanuel Macron
Après avoir « interpellé l’ambassadeur sur le traitement par la France des questions mémorielles, dont les crimes coloniaux, réduites à quelques actes symboliques », Mohcine Belabbas a interrogé le diplomate français sur « les interventions récurrentes des officiels français, dont le chef de l’Etat lui-même (Emmanuel Macron, NDLR), qui se donnent le droit de parler sur la scène internationale de questions internes à l’Algérie », peut-on lire dans le communiqué du parti.
Il faut souligner qu'il ne s'agit pas de la première fois que le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) montre son agacement quant aux agissements du Président français, Emmanuel Macron. En novembre 2020, le président Macron avait fait part, dans une interview au magazine Jeune Afrique, de sa volonté d’« aider » le Président Tebboune « afin que la transition réussisse en Algérie ». Une sortie médiatique qui a fortement déplu à Mohcine Belabbas.
Le président du RCD a considéré que le discours du locataire de l’Elysée n'était « pas une simple ingérence mais la révélation que la France est aux manettes d’une feuille de route pour notre pays ». Il avait également signifié à Macron que « ce sont précisément les interventions répétées de la France officielle dans les choix souverains des pays africains qui posent problème ».
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