Algérie : Nouvelles révélations dans l'affaire Abdelmoumen Ould Kaddour

Illustration : Abdelmoumen Ould Kaddour

Contrairement à ce qui a été rapporté précédemment par les médias, l’ancien président-directeur général du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, n'aurait pas été interpellé lors de son voyage aux Emirats arabes unis, et ce, grâce à sa nationalité française. Le Jeune Indépendant, qui a donné l'information samedi 27 mars, a fait savoir qu'Ould Kaddour voyageait avec son passeport français pour éviter son arrestation. 

Alors que la nouvelle de son arrestation aux Emirats arabes unis a fait le tour des médias algériens, l'ex-PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, n'aurait, en réalité, fait l'objet d'aucune interpellation. Citant une source officielle émiratie, le média francophone Le Jeune indépendant a indiqué que l'ancien responsable recherché par l'Algérie n'a pas été inquiété par les services de sécurité émiratis.

« M. Ould Kaddour, qui a été l’hôte de notre pays à Abu Dhabi, n’a pas fait l’objet d’une quelconque interpellation ou convocation officielle par nos instances aéroportuaires ou sécuritaires », a assuré un responsable émirati, sous couvert d’anonymat, contacté par le média algérien. Sans préciser les motifs de son voyage aux EAU, la même source a révélé qu'« Ould Kaddour a séjourné à Abu Dhabi du 19 au 23 mars ».

Abdelmoumen Ould Kaddour sauvé par sa nationalité française ?

Par ailleurs, le même média a indiqué que l’ancien président-directeur général du groupe Sonatrach ne pouvait pas être arrêté à Abu Dhabi à cause de la nationalité française qu'il possède, au même titre que son fils et sa femme. Ould Kaddour aurait, en effet, utilisé son passeport français, afin d'éviter son interpellation, étant donné que le mandat d’arrêt international lancé contre lui indique qu'il est de nationalité algérienne.

Sur un autre registre, la même source émiratie a souligné que l'homme recherché par l'Algérie n'a pas été arrêté, encore moins soumis au paiement d'une caution pour sa libération, car, explique-t-il, « la loi émiratie n’autorise pas la justice à accepter des cautions dans le cas des mandats d’arrêt internationaux, mais plutôt de soumettre le mis en cause, si nécessaire, à un contrôle judiciaire en attendant un complément d’enquête ».

Il convient de rappeler que l'Algérie avait émis, en février dernier, un mandat d’arrêt international contre Abdelmoumen Ould Kaddour. Ce dernier est le principal accusé dans l’affaire de la raffinerie d’Augusta que la compagnie pétrolière nationale Sonatrach avait rachetée en 2018, pour un montant de plus de 700 millions de dollars.

Lire aussi : Cité dans des affaires de corruption en Algérie, Ould Kaddour fait fortune en France

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