Le Front des forces socialistes (FFS) opte finalement pour le rejet des élections législatives anticipées du 12 juin. C'est ce qui est ressorti de la session extraordinaire de son Conseil national, tenue ce samedi 3 avril. Une grande majorité de cette instance a rejeté l'idée de participer à ce scrutin controversé, selon des membres du Conseil contactés par Observ'Algérie.
En effet, les membres du Conseil national du FFS ont adopté avec une majorité écrasante l'idée de rejeter les législatives anticipées du 12 juin. Finalement, le vote prévu dans ce sens n'a pas eu lieu parce que la tendance lors des débats était clairement pour le rejet. Les quelques partisans de la participation ont fini par se soumettre à la volonté de la majorité.
Selon des membres du Conseil national contactés par Observ'Algérie, une commission a été mise sur pied dans le but de rédiger la résolution du Conseil national. Ses membres se sont retirés de la plénière pour mener sa mission à bien.
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C'est le troisième parti politique à avoir annoncé sa non-participation aux élections législatives, après le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune et du RCD de Mohcine Belabbas. Le FFS a préféré temporiser pour des raisons liées à la crise interne qui le secoue depuis quelques années.
Les Algériens attendaient la position du FFS
Mais des cadres se sont exprimés avant le début des travaux de ce Conseil national que les Algériens, notamment ceux engagés dans le Hirak, attendaient avec impatience. De nombreux militants aussi. En effet, l'option du rejet était quelque peu partagée par tous ceux qui ont "osé" s'exprimer publiquement.
Les derniers en date ne sont autres que le fils de feu Hocine Aït Ahmed ainsi qu'un membre de la direction nationale, en l'occurrence Samir Ghezlaoui. Avant eux, un élu de l'APW de Bejaïa, Yahia Assam, a publié une longue contribution analysant toute la situation entourant les prochaines législatives et les raisons qui devaient pousser son parti, le FFS à rejeter le scrutin en question.
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