Vingt-trois manifestants du Hirak, détenus à la prison d'El Harrach, sont en grève de la faim depuis mercredi 7 avril, rapporte, dimanche 11 avril, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook. Il s'agit, selon la même source, de manifestants arrêtés samedi 3 avril lors d'une tentative de marche, à Alger.
Ils ont été présentés devant le procureur deux jours plus tard, soit le 5 avril dernier. Poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale, attroupement non armé et incitation à attroupement non armé », souligne le CNLD, ces manifestants ont été ensuite placés en détention provisoire. Dix d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal de Baïnem. Les autres manifestants ont, quant à eux, comparu devant le tribunal de Sidi M’hamed avant de connaître le même sort.
Ces détenus ont enclenché cette grève de la faim pour dénoncer leur incarcération arbitraire. « 23 activistes du Hirak, interpellés le samedi 03 avril 2021 et mis en détention provisoire sont en grève de la faim depuis 5 jours (ndlr, 6 jours) à la prison d'El Harrach à Alger, en protestation contre leur détention arbitraire. La LADDH solidaire. Libérez les détenus », écrit, dimanche, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) dans un post sur sa page Facebook.
Le Hirak maintient la pression
La même organisation, à l'instar d'ailleurs du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), fait état de plusieurs arrestations lors d'une autre manifestation tenue à Alger, samedi 10 avril. Ces manifestants ont été cependant relâchés pour la plupart, quelques heures après leur interpellation.
Il faut dire que depuis la reprise du mouvement de protestation populaire, la répression à l'égard des animateurs du Hirak a repris de plus belle. Une répression acharnée qui ne semble pas décourager les « hirakistes » lesquels continuent de maintenir la pression chaque semaine.