Propos haineux contre la Kabylie : Un sénateur sur les traces de Naïma Salhi

Photo : Abdelouahab Benzaïm

Après Naïma Salhi, un politicien algérien, sénateur de surcroît, s'en prend ouvertement à la Kabylie et aux Kabyles. Il s'agit du sénateur exclu des rangs du Front de libération nationale (FLN), Abdelouahab Benzaïm, qui a proféré, ces derniers jours, des propos racistes et haineux envers ceux qu'il a qualifiés de « zouaves ».

Le sénateur Abdelouahab Benzaïm fait décidément de la provocation son sport roi. A défaut de propositions concrètes, de projets et de visions politiques et économiques à même de permettre au pays de sortir de la crise multidimensionnelle qu'il vit, ce sénateur n'a pas trouvé mieux que de s'attaquer à une région de l'Algérie, en l'occurrence la Kabylie, et ce, à la veille de la commémoration du double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir.

Il rejoint ainsi la tristement célèbre députée Naïma Salhi, en répandant un discours de haine et raciste. « Je vous conseille de relire l’histoire. Le contingent des zouaves a été créé par la France dans une région bien connue des Algériens. Ce contingent a été au premier rang d’une guerre menée contre les Algériens », a écrit ce sénateur, dimanche 18 avril, sur sa page Facebook. Et d'ajouter : « La France a érigé une statue à leur effigie à Paris grâce à laquelle on mesure la montée des eaux issues des réseaux d’assainissement ».

« C’est du racisme pur et simple »

Ce n'est pas tout. Lundi, le même sénateur reviendra à la charge : « A tous ceux qui se sont indignés en défendant les zouaves. Ce n’est pas moi qui ai écrit l’histoire et ce n’est pas moi qui ai érigé cette statue à Paris », a-t-il ajouté.

Des propos qui ne sont pas passés inaperçus. « C’est du racisme pur et simple de la part d’un ignorant qui se croit connaisseur », condamne le Pr Larbi Zouaimia, cité par le journal El Watan. « Le sénateur Benzaïm commet l’irréparable. Le parquet doit engager des poursuites à son encontre et exiger la levée de son immunité parlementaire », exhorte, de son côté, le Pr en droit à l’université de Bejaïa Ahmed Betatache, sur sa page Facebook.

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