Affaires Chakib Khelil : Sonatrach se constitue partie civile

Montage : Chakib Khelil sur fond de sonatrach

La société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) a décidé de se constituer partie civile dans les affaires de corruption dont est impliqué l'ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil. C'est ce que rapporte le quotidien Le Soir d’Algérie dans son édition de jeudi 22 avril. 

Selon la même source, cette décision a été prise pour accélérer les procédures qui sont à l’arrêt depuis plusieurs mois. Ainsi, les dossiers à la traîne concernant l'ex-ministre en fuite vont connaître de nouveaux rebondissements.

Il faut dire que Chakib Khelil, sous le coup d'un mandat d’arrêt international, est cité dans plusieurs dossiers. Il s'agit notamment de celui lié au marché de construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous, à Tipaza, attribué par Sonelgaz au groupe canadien SNC Lavalin pour un montant de 826 millions de dollars. L'ancien responsable est accusé d’être intervenu pour l’attribution du marché en contrepartie de pots-de-vin. Chakib Khelil est aussi cité dans une autre procédure judiciaire par la Cour suprême avec Abdelmoumene Ould Kaddour. Ils sont soupçonnés d’avoir agi en faveur de BRC (Brown and Rooth Condor), une joint-venture entre Sonatrach et une des filiales de Haliburton, pour l’octroi de marchés de gré à gré.

Le dossier enterré en 2013 refait surface

L'ancien ministre de l’Energie exilé aux États-Unis est également accusé dans le dossier appelé « Sonatrach 2 ». Depuis 2013, ce dossier met en cause un réseau international bien organisé, avec des ramifications sur l’ensemble des continents, qui pratiquait la corruption pour obtenir des contrats avec Sonatrach. Au début de l’enquête, en 2013, l’actuel ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, qui était alors procureur général près la Cour d’Alger, avait affirmé que « des montants énormes ont été versés aux intermédiaires pour les transférer sur les comptes des responsables de l’énergie et des dirigeants de Sonatrach à travers des opérations bancaires très complexes, dans de nombreux pays et sur plusieurs continents ».

Zeghmati a aussi déclaré à l’époque, dans une conférence de presse, que « toutes les accusations portées contre Chakib Khelil ont été étayées par des faits probants qui ne laissent aucune faille et qui ont eu comme suite inévitable le mandat d’arrêt international ». « Les comptes de Chakib Khelil, de sa famille et de Farid Bedjaoui ont été identifiés à Hong Kong, à Singapour, aux Emirats arabes unis, au Liban et dans des pays du Moyen-Orient, ainsi qu’en France, en Italie et en Suisse », avait-il précisé.

Lire aussi : Algérie : Les dossiers des plus gros scandales financiers devant la justice

https://www.youtube.com/watch?v=H8V_Kgekdfw

 

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