Algérie: Le cri de détresse de la mère du jeune hirakiste Saïd Chetouane (Vidéo)

Said Chetouane et sa mére

C'est un véritable cri de détresse que lance la mère de l'adolescent Saïd Chetouane, arrêté dernièrement et placé dans un centre spécialisé pour la protection des enfants. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, la maman implore les responsables concernés de libérer son fils.

« Mon fils est en train de souffrir dans ce centre. Il ne mange pas et il ne boit pas. Ayez peur de Dieu, libérez-le. Il n’a rien fait. Mon fils n’a fait que participer au Hirak à l'instar d'autres jeunes. Et ce n’est pas un crime. Pourquoi me l’avoir retiré ? C’est de la Hogra », dénonce, en sanglot, cette mère. Elle ajoute qu'elle fera tout pour « récupérer son fils dans les plus brefs délais ».

Il faut dire que la vidéo en question, postée ce samedi 1er mai, a beaucoup ému les internautes qui sont nombreux à apporter leur soutien à la mère de famille déchirée. Le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Saïd Salhi, a également réagi à l'appel de la mère de Saïd Chetouane.

« Rendez l'enfant à sa maman ! »

« L'enfant Saïd Chetouane souffre, placé dans un centre pour enfance à Bordj Bou Arreridj, séparé et éloigné contre son gré de sa famille, son état de santé nous inquiète », écrit Salhi, ce samedi, sur sa page Facebook. « La LADDH interpelle en urgence le juge des mineurs à reconsidérer sa décision, l'enfant souffre, la maman doublement, l'intérêt supérieur de l'enfant doit primer sur tout », ajoute-t-il.
« La LADDH rappelle, poursuit Salhi, que les droits de l'enfant doivent être respectés au-delà de toute autre considération, le droit national et la convention internationale des droits de l'enfant doivent être respectés (...) Rendez l'enfant à sa maman ! » lance, pour conclure, le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.
Il est à rappeler que Saïd Chetouane a été arrêté une première fois au début du mois d'avril. Il avait déclaré, à sa sortie du commissariat, avoir été victime d’« attouchements » par des policiers, provoquant un tollé général en Algérie.

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