Le gouvernent semble décidé à organiser les élections législatives le 12 juin prochain malgré leur rejet par une bonne partie de la population. En effet, le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, a fait une communication, ce mercredi 5 mai, sur le dispositif législatif encadrant l’opération électorale, lors d'une rencontre par visioconférence présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad.
Dans cet exposé, le ministre de la justice, Belkacem Zeghmati a expliqué "les dispositions relatives aux infractions électorales et les sanctions prévues en la matière qui visent à garantir la protection du scrutin contre les actes de malveillance dans l’intention de perturber le déroulement normal du scrutin et l’exercice libre du droit électoral par les citoyens". Il a notamment indiqué que "les sanctions pénales prévues en la matière sont énoncées dans les articles 294 à 313 de la Loi Organique portant régime électoral, qui prévoient des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement d’urnes, d’atteinte au déroulement du scrutin et troubles aux opérations de vote".
Législatives sans l'opposition
Ainsi, malgré l'absence des principaux partis d'opposition à ces élections et leur rejet par la rue qui s'exprime chaque vendredi, le pouvoir veut passer en force. Sa stratégie est basée sur la répression de toute voix discordante et la diabolisation des activistes, militants et partis politiques qui rejettent cette échéance.
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Pour éviter une éventuelle forte abstention, comme cela s'est produit lors de l'élection présidentielle et le referendum sur la Constitution, les décideurs font ainsi recours à la justice afin de punir les activistes qui rejettent la feuille de route de Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier reste sourd aux revendications du mouvement de contestation et veut imposer un futur Parlement qui ne sera pas représentatif.
La nouvelle Algérie prônée par le chef de l'Etat sera donc une pale copie de l'ancienne. Le futur Parlement sera exclusivement composé d'anciens soutiens du président déchu. Il ne pourra apporter le changement revendiqué par le peuple depuis plus de 2 ans, selon de nombreux observateurs.