Condamné par contumace à 10 ans de prison dans une affaire de corruption, El Wafi, fils de l'ancien ministre algérien Djamel Ould Abbes, a été arrêté hier 9 juin au Venezuela par Interpol. Il faisait objet d'un mandat d'arrêt international émis par la justice algérienne.
Fin de cavale pour le fils de l'ex-ministre de la Solidarité nationale et ancien secrétaire générale du Front de libération nationale Djamel Ould Abbes. Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international, El Wafi Ould Abbes a été arrêté au Venezuella le 9 juin 2021. Dans une publication du média vénézuélien El Carabobeno, on peut lire :
« Des agents d’Interpol Maiquetía du bureau de l’aéroport international Simón Bolívar ont appréhendé le citoyen Ould Abbes Elwafi Fouad, ressortissant algérien âgé de 52 ans » (traduction)
El Wafi Ouled Abbas a été appréhendé par Interpol au niveau de l'aéroport international Simon Bolivar de Caracas (SVMI). « Après avoir effectué une recherche exhaustive à travers le système international I-24/7, la véritable identité du citoyen susmentionné a été obtenue, identifiée comme suit : Elwafi Foud Elbachir Ould Abbes. Le numéro de contrôle A-425 / 1-2020, daté du 15/01/2020, a été présenté. Pays l'ayant demandé : Algérie, pour délit de blanchiment d’argent », pouvait-on lire aussi sur la publication d'Interpol Venezuela datée du 9 juin 2021.
Les frères Ould Abbas avec Tliba dans des affaires de corruption
Rappelons en effet qu'en septembre 2020, El Wafi a été condamné à 10 ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger pour « blanchiment d’argent dans le cadre d’une organisation criminelle » et « trafic d’influence pour l’obtention d’indus avantages ». Depuis, un mandat d'arrêt a été lancé contre lui. Lors du même procès, un autre fils de l'ancien ministre a été condamné à 8 ans de réclusion pour les mêmes affaires.
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Les deux frères, El Wafi et Skender Ould Abbes, comparaissaient avec l'ancien député du FLN Baha Eddine Tliba, qui a également écopé d'une peine de 8 ans de prison ferme.
Plusieurs autres ex-ministres et anciens cadres d'État ont connu le même sort. Ils ont en effet inculpés pour des dossiers liés à la corruption. L'Algérie a par ailleurs lancé, depuis quelques mois, une opération pour la récupération de l'argent détourné par ces mêmes responsables sous le règne du président déchu Abdelaziz Boutefllika.