L’ancien ministre de l’Industrie Ferhat Aït Ali sera à nouveau devant la justice. Il a décidé de faire appel du verdict prononcé à l'issue du procès en diffamation qui l'oppose à l’ancien président de l’Association des concessionnaires automobiles, Youcef Nebbache. Selon plusieurs sources médiatiques, le procès en appel est fixé au 8 juillet par la Cour d’Alger.
Après avoir perdu, le 29 avril dernier, son procès pour diffamation contre l’ancien président de l’Association des concessionnaires automobiles, Youcef Nebbache, l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, a décidé de faire appel du verdict. Selon le quotidien El Khabar de ce lundi 21 juin, le procès en appel a été fixé au 8 juillet prochain par la Cour de justice d’Alger. Pour rappel, le tribunal de Bir Mourad Raïs a prononcé, le 29 avril dernier, la relaxe au profit du président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM) dans cette affaire contre l'ex-ministre.
L’affaire remonte au début de l’année en cours, lorsque Ferhat Aït Ali, qui était encore au poste de ministre de l’Industrie, a décidé d'ester en justice Youcef Nebbache. Les critiques publiques que ce dernier a exprimées au sujet du cahier des charges relatif au secteur de l’automobile, présenté par l’ancien ministre, lui ont valu une plainte avec citation directe pour « diffamation et atteinte à la sécurité nationale ».
L’ancien ministre de l’Industrie s’est estimé offensé par les propos tenus par Youcef Nebbache, lors de son passage dans une émission de télévision diffusée sur Echorouk TV. M. Nebbache avait déclaré que « le ministre de l’Industrie travaille contre les intérêts du pays et joue avec la patience des Algériens ». Le président de l’ACAM avait fait appel, dans la même émission, au chef de l’Etat « pour intervenir en faveur des concessionnaires multimarques ». Le procès a été reporté à trois reprises avant qu’il ne soit finalement programmé le 15 avril, au tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger.
Youcef Nebbache a comparu une première fois le 28 janvier dernier devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger. Le prévenu est poursuivi pour « diffamation » après l’abandon, par le procureur, du grief d’« atteinte à la sécurité nationale », contenu dans la requête de l’ancien ministre de l’Industrie. Toutefois, à la demande de la défense du prévenu, qui avait réclamé également la présence du ministre au procès, le juge a décidé de renvoyer le procès au 25 février.
Démis de ses fonctions avant la tenue du procès
Entre-temps, Ferhat Aït Ali se voit éjecter de son poste de ministre de l’Industrie suite au remaniement décidé, le 19 février, par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, au sein du gouvernement. Désavoué « politiquement » par celui qui l’avait porté une année auparavant aux commandes du secteur stratégique de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, dont la gestion catastrophique du dossier de l’importation de véhicules fait consensus, s’est vu débouter dans cette affaire de justice qu’il espérait certainement comme une sorte de « victoire » morale sur ses nombreux détracteurs.