Face à la situation sanitaire critique que traverse l’Algérie, plusieurs voix s’élèvent pour soit décréter un état d'urgence sanitaire soit instaurer un confinement total. Parmi ces voix, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Pr Sanhadji, qui a appelé, ce mardi 3 août, sur les ondes de la Chaine 3 de la Radio algérienne, à un confinement total au regard du taux de contagion et de l’évolution de la pandémie dans sa version delta.
Le Pr Sanhadji a affirmé que « ça relève du bon sens. La santé des citoyens est en danger et certaines mesures s’imposent en attendant de trouver les réponses adéquates à cette crise. Cette situation est dramatique nous sommes face au mur, l’épée dans les reins ». Pour le Pr Sanhadji, « c’est peut-être dans ces situations extrêmes que l’on est contraint de trouver des solutions ».
Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire averti notamment que « nous ne sommes pas à l’abri d’une quatrième et peut-être d’une cinquième vague ». Il révèle que son comité a élaboré un rapport à l’adresse du chef de l’État dans lequel il préconise un certain nombre de solutions à la crise sanitaire. Le Pr Sanhadji affirme que le chef de l’État doit disposer de toutes les données qui lui permettent de décréter « l’urgence sanitaire quand elle s’impose et de prévenir un danger d’effondrement ».
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Écarté de la gestion de la crise sanitaire , le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire a également indiqué que « le secteur de la santé est pleinement responsable de ce qui s’y passe. Les structures et outils sont entre les mains du ministère de la Santé ». Il impute ainsi indirectement les échecs successifs de la gestion de la crise au ministère de la Santé. Il précise que son comité « est là pour fédérer les efforts des institutions au lieu de l’autonomie et la non-concertation ».