Un champion du monde menace de quitter l'Algérie « harraga »

Les scandales du secteur des sports n'en finissent décidemment pas en Algérie. Cette fois, c'est un champion du monde qui menace de quitter le pays harraga à cause de la situation qu'il vit en Algérie. Il s'agit du bodybuilder Fayçal Mihoubi, qui a affirmé que les autorités ne se soucient guère de lui. 

Dans des déclarations faites à la chaine de télévision El Hayat, cet athlète a affirmé qu'il doit encore de l'argent aux autorités du secteur, qu'il n'a pas encore perçu. « Le couteau a atteint l'os, j’ai frappé à toutes les portes. Aucun des quatre derniers ministres (de la Jeunesse et des Sports, ndlr) n'a accordé d'intérêt à mon cas », a t-il soutenu.

« J'en suis arrivé à penser à émigrer clandestinement (harraga), c'est tout ce qu'il me reste. Je sais que si je vais dans un autre pays, avec mes 17 médailles, 8 en or et 9 en argent, on va m'ouvrir grandes les portes. Je suis lésé en Algérie alors que j'ai hissé haut le drapeau national », a ajouté Fayçal Mihoubi.

Le phénomène de harraga prend de l'ampleur chez les athlètes algériens

Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'un athlète algérien à émigré clandestinement. Le mois d'août dernier, le joueur de l'USM El Harrach (Ligue 2) Ramzi Boussiala a tout laissé tomber en Algérie pour rejoindre l'Europe clandestinement.

Le mois de novembre 2020, deux joueurs de football qui évoluaient dans des divisions inférieures sont partis en Europe via une traversée maritime clandestine. Il s'agit de Chabati Rachid, ex-joueur de l'Entente de M'Sila qui a également évolué au sein de l'équipe espoir du Mouloudia d'Alger, et de Tahar Aghouiles, qui a signé au Chabab de Boumerdès avant qu'il ne résilie son contrat.

Les regrets du ministre de la Jeunesse

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui s'est exprimé sur ce phénomène lié à l'émigration clandestines des sportifs algériens, a regretté cet état de fait. Il a déclaré, lors d'un point de presse animé dimanche 5 septembre, que ces sportifs devraient plutôt donner de « bons exemples » à la jeunesse algérienne.

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