Un immeuble rasé à Perpignan pour chasser les dealers

C’est une mesure radicale que celle prise par les autorités municipales d’une ville française. Pour mettre fin au trafic de drogue, la ville de Perpignan va démolir tout un immeuble. La municipalité dirigée par le maire RN, Louis Aliot, a décidé de raser un immeuble entier pour chasser les dealers de drogue.  

Le grand chantier de rénovation urbaine du quartier Saint-Jacques de Perpignan (Pyrénées-Orientales) est lancé, indique le Parisien dans son édition du 7 septembre. « Le geste le plus spectaculaire contractualisé avec l’agence nationale de Rénovation urbaine (ANRU), consiste à détruire purement et simplement l’immeuble Bétriu », précise la même source.

Lutter contre le trafic de drogue à Perpignan

Il s’agit d’une bâtisse en béton moderne et en bon état, inauguré voici moins de trente ans et situé à l’angle de la place Cassanyes. Le bâtiment de 800 mètres carrés construit sur une parcelle de 1200 mètres carrés appartenait à l’Office HLM.

L’immeuble a été racheté par la ville à 1 million d’euros pour être détruit. Il comprend 35 appartements HLM dont les 25 derniers occupants ont été relogés. Il hébergeait voici quelques années un commissariat de la police nationale. Il est devenu au fil des ans un des principaux lieux de deal du quartier, précise le Parisien.

« Nous n’accepterons jamais que les habitants puissent être les otages de quelques individus », affirme le maire de Perpignan

« Nous n’accepterons jamais, que les habitants du quartier Saint-Jacques, comme d’ailleurs l’ensemble des Perpignanais, puissent être les otages de quelques individus ou de quelques clans qui estiment pouvoir dicter leurs propres lois », affirme Louis Aliot le maire RN de Perpignan.

Concernant la cité Bétriu, qui constitue un secteur clé pour l’avenir de Saint-Jacques, force est de constater que la situation se détériore de jour en jour. « Le trafic de drogue a pris une ampleur considérable et menace directement la sécurité de l’ensemble des habitants du quartier. Il est donc impératif de reconquérir au plus vite ce secteur », argumente le maire de Perpignan.

« Lorsque le commissariat existait, il fermait ses portes à 19 heures et le business de la drogue démarrait cinq minutes plus tard. Depuis sa fermeture, c’est toute la journée. Sans doute faut-il couper le pied à un moment donné afin de garder la jambe et de rester en vie », commente Aziz Sebhaoui, président de l’association des commerçants de Perpignan.

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