Vente du livre d'Éric Zemmour : Une librairie reverse les bénéfices à une association d'aide aux migrants

En France, une librairie ne souhaitait pas vendre le dernier livre d'Éric Zemmour « La France n'a pas dit son dernier mot ». Plutôt que la censure, une idée est née chez les responsables de cette libraire : reverser les bénéfices issus de la vente du livre du polémiste à une association qui vient en aide aux migrants en France.

L’information a été relayée par plusieurs médias en France. La librairie « Au temps des livres » située à Sully-sur-Loire a décidé de reverser les bénéfices de la vente du dernier livre d'Éric Zemmour ; « La France n'a pas dit son dernier mot », sorti le 16 septembre, à une association qui aide de jeunes migrants réfugiés en France.

Une librairie dans Le Loiret fait un pied de nez au polémiste Éric Zemmour

À travers cet acte, la librairie de cette commune du Loiret a décidé d'affirmer son opposition aux idées du probable candidat à l'élection présidentielle. « La librairie "Au temps des livres" située à Sully-sur-Loire a décidé de vendre le dernier opus du polémiste tout en faisant un joli pied de nez aux idées de monsieur Zemmour », affirme le 18 septembre Aurélie Bouhours, gérante de cette librairie à La République du Centre.

Ce pied de nez se traduit par la récolte des bénéfices de la vente de ce livre qui seront ensuite reversés à « La maison d'Adam », une association qui vient en aide à une dizaine de jeunes réfugiés, à Cerdon, précise la même source.

Tout commence quand, en août dernier, « La France n’a pas dit son dernier mot », le dernier ouvrage d’Éric Zemmour est annoncé pour le 16 septembre. Aurélie Bouhours, opposée aux idées du potentiel futur candidat à l’élection présidentielle, se retrouve face à un problème de conscience.

« Je ne voulais pas du tout le vendre. Mais ma fille me disait que je n’avais pas à empêcher les gens de le lire ou de s’informer. Elle avait raison », confesse-t-elle à France 3 Régions. Alors pour marquer le coup et prendre ce « contre-pied », Aurélie Bouhours décide de reverser les bénéfices des ventes à l’association d’aide aux jeunes migrants « La Maison d’Adam ». Une initiative appréciée par l’association. « La présidente est une cliente, j’ai bien évidemment demandé son accord. Mais elle ne veut pas y être liée », raconte la libraire.

Des messages de soutien, mais aussi d’insultes reçus par la librairie

Selon la gérante de cette librairie, l’initiative fait parler. Entre les nombreux articles de presse et les relais sur les réseaux sociaux, la librairie est très sollicitée. « Beaucoup de messages de soutien et de sympathie sont envoyés », confie-t-elle.

Mais pas seulement, comme le regrette Aurélie Bouhours : « aujourd’hui encore, j’ai un monsieur qui a appelé uniquement pour m’insulter ! ». La libraire ne regrette pas pour autant son action, mais ne souhaite plus regarder les commentaires sur les réseaux sociaux, parfois très durs.

Elle préfère retenir les messages positifs, bien plus nombreux. « Il y a des gens qui, sans acheter le livre, font des dons à l’association. Ça me fait vraiment plaisir, car il faut mettre l’accent sur des associations qui se démènent et avertir sur le sort des réfugiés », affirme la gérante de la librairie.

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