Deux spécialistes se sont prononcés en faveur de l'ouverture des frontières en Algérie. Il s'agit du président du Conseil de l’ordre des médecins, le docteur Mohamed Bekkat Berkani et du professeur Idir Bitam, spécialiste des maladies transmissibles et des pathologies tropicales qui s'est exprimé sur le sujet le 19 septembre 2021 sur le site Tout sur l'Algérie (TSA).
Pour Mohamed Bekkat Berkani, qui est également membre du Comité scientifique de suivi du coronavirus en Algérie, il est « incompréhensible que l’État algérien n’ait pas ouvert le transport aérien et maritime, tout en sachant que 80 % du trafic s’effectue de et vers la France » où la vaccination anct-Covid-19 s'est faite à grande échelle.
Le même expert fait remarquer que « actuellement en Europe, il y a une maîtrise de la situation épidémique », d'où la possibilité d'ouvrir les frontières et la reprise des vols de et vers l'Algérie. Bekkat Berkani affirme que « actuellement, nous sommes dans une diète. Limiter les voyages ne sert les intérêts de personne ». Et d'ajouter « une réinfection interne par le variant Delta majoritaire (en Algérie, NDLR) est plus importante qu’une éventuelle réinfection externe ».
Ouverture totale des frontières algériennes avant la fin de l'année ?
De son côté, le professeur Idir Bitam estime que l'ouverture des frontières dépend du taux de vaccination réalisé en Algérie. Il n'écarte pas, en outre, la possibilité de l'ouverture de ces frontières avant la fin de l'année en cours. « Peut-être d’ici la fin de l’année, si on atteint les 70 % de l’immunité collective, oui c’est possible », a affirmé en effet Idir Bitam.
Il est à noter que les appels pour la réouverture totale des frontières se multiplient depuis quelques jours en Algérie. Pour plus d'un « il n’y a plus de raison pour maintenir les frontières fermées ». C'est le cas du député de l'émigration Abdelouahab Yagoubi qui a estimé, jeudi dernier, lors de son intervention à l'APN que « il n’y a plus aucune justification pour continuer à fermer les frontières et à ne pas autoriser la reprise de tous les vols et des dessertes maritimes avec les capitales mondiales, ainsi qu’avec de nombreuses villes françaises où la présence algérienne est connue en abondance ».