Une femme nommée pour la première fois à la tête du gouvernement en Tunisie

Najla Bouden, première femme chef du gouvernement en Tunisie

C'est une première dans l'histoire de la Tunisie et de tous les autres pays du Maghreb. Une femme est désignée à la tête du gouvernement. En effet, ce mercredi 29 septembre, le président tunisien Kaïs Saïed a chargé Najla Bouden de former un gouvernement en Tunisie, deux mois après le limogeage du précédent cabinet dirigé par Youssef Chahed.

Najla Bouden chargée de former le nouveau gouvernement

Le 25 juillet dernier, le président tunisien Kaïs Saïed avait limogé le Premier ministre, avant de geler ensuite le Parlement, dominé par les islamistes d'Ennahda, et de s'octroyer aussi le pouvoir législatif et judiciaire. Ce mercredi 29 septembre, le président tunisien Kaïs Saïed a chargé pour la première fois une femme, Najla Bouden, de former un gouvernement en Tunisie.

Mme Bouden a été « chargée de former un gouvernement dans les plus brefs délais », a indiqué la Présidence dans un communiqué. La Présidence tunisienne a publié une vidéo de Kaïs Saïed recevant Najla Bouden dans son bureau et la chargeant de former un nouveau gouvernement pour le lui présenter « dans les prochaines heures ou jours ».

Kaïs Saïed a insisté à plusieurs reprises sur le caractère historique de la nomination d'une femme pour la première fois pour diriger le gouvernement en Tunisie. « C'est un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne », ajoute-t-il.

Née en 1958 et scientifique de formation, Mme Bouden, qui a pratiquement le même âge que le président Kaïs Saïed et est originaire de la ville de Kairouan, est inconnue du grand public.

Les mesures d’exception toujours en vigueur en Tunisie

C'est la première fois qu’une femme prend la tête du gouvernement en Tunisie, même si les pouvoirs octroyés à ce rôle ont été considérablement amoindris par les « mesures exceptionnelles » adoptées par Kaïs Saïed le 22 septembre, qui suspendent l’application de chapitres clés de la Constitution.

Désormais, sur la base des « mesures exceptionnelles » prises le temps de mener une série de « réformes politiques », le chef de l'État, détenteur du pouvoir exécutif, préside lui-même le conseil des ministres. Les mesures du 22 septembre prévoient aussi la poursuite du gel du Parlement et que le président légifère par décrets.

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