En 2021, la France a ordonné l'expulsion de 8 000 Algériens. 22 sont retournés au pays

Montage : Photo de la Tour Eiffel, avec le signe OQTF (Obligation de quitter le territoire français)

La France a décidé de durcir les conditions de séjour des Algériens sur son territoire en procédant à la réduction drastique du nombre de visas et surtout à des expulsions massive des ressortissants algériens en situation irrégulière. Rien que depuis le début de l’année en cours, la justice française a ordonné l'expulsion de près de 8 000 ressortissants algériens.

Le gouvernement français a décidé de réduire de 50 % le nombre de visas accordés aux Algériens pour l'année en cours. Une décision qui touche également le Maroc (-50 %) et la Tunisie (-30 %). Des chiffres annoncés ce mardi 28 septembre par Gabriel Attal, porte parole du gouvernement français.

Une décision liée directement « au manque de coopération » de ces trois pays en métier d'expulsion des  migrants en situation irrégulière. « C'est une décision drastique et inédite mais rendue nécessaire par le fait que ces pays n'acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne pouvons pas garder en France », explique en effet Gabriel Attal sur les ondes d'Europe 1.

La justice française a ordonné l'expulsion de 7 731 Algériens. Seuls 22 Algériens ont quitté le territoire français

Dans le cas de l’Algérie, « entre janvier et juillet 2021, la justice française a en effet ordonné 7 731 obligations de quitter le territoire français et seulement 22 sont repartis chez eux, soit a peine plus de 0,2 % », affirme Gabriel Attal. Selon lui, l’Algérie « refuse de délivrer des laissez-passer consulaires, un document sans quoi une expulsion ne peut pas être exécutée ».

« On est sur ce chantier depuis 2018 », a encore assuré Gabriel Attal. « On est passé dans un premier temps par un travail diplomatique parce qu'il faut aller au bout de la discussion et du dialogue ». « Maintenant, la décision est prise et elle va être mise à exécution d’ici quelques semaines. Et ce que l’on espère, c'est que cela pousse les pays concernés à changer de politique et a accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires », a appelé le porte-parole du gouvernement français.

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