Le projet de l'ouverture d'une liaison maritime entre l'Algérie l’enclave espagnole de Melilla a été évoqué le mercredi 3 novembre 2021 par le président de l'Autorité portuaire de Melilla, Victor Gamero. Dans des déclarations à la presse locale, celui-ci a affirmé que ledit projet est toujours d'actualité.
Les autorités de l'enclave espagnole de Melilla tiennent décidément toujours au projet d'ouverture d'une liaison maritime avec l'Algérie. Ce projet avait en fait été relancé le mois de novembre dernier. Une proposition avait été envoyée alors par la Confédération des entrepreneurs et le port de Melilla au président de la ville Eduardo de Castro en vue « d'agir en tant qu'intermédiaire » auprès du gouvernement espagnol.
Le mois de janvier 2021, le gouvernement espagnol a rendu sa réponse en affirmant qu'il n'était pas contre ce projet. Le président de l'enclave espagnole de Melilla a annoncé en effet devant le parlement que Madrid ne voyait pas d'un mauvais œil cette ouverture. « En raison de l'impact important que cela aurait sur l'économie de la ville, le gouvernement de la nation voit d’un bon œil le projet […] C’est ce que la ministre m’a transmis. Elle s’est engagée à me tenir au courant des travaux à faire dans ce sens », a-t-il annoncé.
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Les députés de l’opposition avaient même demandé au président de Melilla « de faire pression » sur le gouvernement de coalition pour « qu’il accélère les procédures ». Néanmoins, Eduardo de Castro souligne qu'« il existe des problèmes de douane et des permis d'entrée dans le pays via des visas, ainsi que des infrastructures de contrôle des personnes ».
Depuis, aucun mot n'a été dit sur ce projet. On a cru alors qu'il avait été enterré. Ce n'est cependant pas le cas puisque celui-ci a été encore évoqué ce mercredi 3 novembre. C'est le président de l'Autorité portuaire de Melilla, Victor Gamero, qui en a parlé pour annoncer que la Chine s'intéresse au projet. Le même responsable a souligné que les investisseurs de la région tiennent toujours à cette liaison. « Nos entrepreneurs veulent une sortie et la sortie est le prochain pays, qui est l'Algérie », a-t-il déclaré.
« Nous devons profiter de notre situation et pour des raisons pratiques, nous ne sommes pas dans l’espace Schengen et un système pourrait être mis en place pour que les citoyens algériens, du moins ceux de la province de Tlemcen, la plus proche de la frontière, aient un accès (à Melilla) similaire à celui de Nador. C'est une région qui a un million de personnes qui peuvent acheter et vendre ici », a encore déclaré Gamero à la presse.