Les autorités françaises semblent décidées à donner un coup d’accélérateur aux expulsions des migrants en situation irrégulière. Depuis quelques semaines, les médias français font état de plusieurs cas de ressortissants étrangers, particulièrement des Algériens, touchés par la mesure d’obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Sous l'impulsion des hauts responsables de l’État, à leur tête le président Emmanuel Macron, qui ne cessent de demander au gouvernement d’intensifier le renvoi des étrangers en situation irrégulière, le nombre d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) émises par les préfets pour les migrants sans-papiers, ne cesse d’augmenter.
Les ressortissants algériens font partie des personnes les plus touchées par ces mesures administratives. En témoignent les chiffres annoncés par les officiels français. Ce sont, en effet, quelque 7300 obligations de quitter le territoire français (OQTF) qui ont été prononcées contre des ressortissants algériens, depuis le début de l’année en cours, selon le département de Gérald Darmanin.
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Une avocate algérienne expulsée de France pour séjour irrégulier
Les expulsions touchent toutes les catégories sociales, comme en témoigne l’histoire de cette avocate algérienne renvoyée de France, après avoir épuisé toutes les voies de recours nécessaires contre son expulsion. Dans son édition de ce mercredi 17 novembre, le quotidien français La Nouvelle République rapporte qu’« une femme originaire d’Algérie qui souhaitait faire annuler l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui lui avait été signifiée en décembre 2019 par le préfet de Loir-et-Cher a été déboutée » par la justice.
Entrée en France avec un visa court séjour en juillet 2017, cette femme qui, exerçait le métier d’avocate en Algérie, a donné naissance à une fille quatre mois après son arrivée dans l’Hexagone. En plus de ce motif, la ressortissante algérienne a plaidé devant la justice des « circonstances exceptionnelles » pour bénéficier d’un titre de séjour.
La justice française a rejeté le recours de la ressortissante algérienne
Devant le tribunal, elle assurait avoir été victime de violences conjugales dans son pays d’origine de la part de son ex-mari. L’avocate algérienne a également plaidé sa « parfaite intégration » en France et la scolarisation de sa fille en plus des ses engagements associatifs au sein d’Emmaüs Solidarité, de la Pastorale des Migrants ou encore du Secours populaire, rapporte la même source. Des motifs qui n’ont pas convaincu la Cour administrative d’appel de Nantes, qui a fini par débouter l’avocate algérienne, malgré les menaces dont elle est victime de la part de son ex-mari. Des menaces qui ne sont « pas établies » selon le tribunal, rapporte la même source.