Voilà pourquoi les prix des véhicules en Algérie ne baisseront pas

Véhicules neufs

Actuellement, les Algériens de la « classe moyenne » ne peuvent pas se permettre d'acheter une voiture. Les véhicules coûtent très cher qu'ils soient d'occasion ou neufs. Cette situation ne changera pas, du moins pas dans un proche avenir. En effet, les incertitudes planent toujours sur l’échéance de reprise des importations. Cependant même avec cette reprise, rien ne garantit la baisse des prix des véhicules.

Ainsi, malgré les espoirs suscités par la décision d'Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné le mois de décembre dernier « la révision immédiate du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés », la situation reste inchangée. Deux mois après cette décision la refonte du cahier des charges semble encore au stade d’étude, le processus d’examen des dossiers de candidature pour le métier de concessionnaire suspendu. Ce fameux texte réglementaire qui déterminera la suite des événements retarde la reprise éventuelle des importations de véhicules vers le milieu du second semestre 2022, selon les observateurs les plus optimistes.

Envolée des prix des produits importés en Algérie

Il faut dire que même avec la reprise de l'importation des véhicules neufs, il n'est pas évident que les prix chutent. En effet, cette hausse exponentielle est, en réalité, la résultante du glissement progressif de certains paramètres définissant la structure des prix et la convergence de facteurs exogènes ayant influé négativement sur l’activité économique mondiale, notamment la pandémie de Covid-19. Il faut ajouter à cela la dévalorisation du dinar, qui va se faire ressentir sur les prix des véhicules importés. Ces données, conjuguées aux prix des véhicules qui ont sensiblement grimpé à la sortie d’usine, ne présagent pas de bonnes nouvelles pour les petites bourses. Ainsi, en raison de la revalorisation de certains composants et l’intégration de technologies innovantes et les coûts de transport qui se sont multipliés par deux, voire trois, les véhicules ont flambé à l'international.

Effectivement, par une simple opération de calcul, on se rend compte que même les prix des véhicules de qualité inférieure seront exorbitants. Pour un véhicule de cette gamme qui coûte 10 000 euros, soit 1 590 000 dinars à la sortie d'usine, on doit ajouter les droits de douane (taux moyen de 10 %) : 159 000 dinars , le coût de transport (prix moyen 1 000 euros) : 159 000 dinars, la TAP (1,5 %) : 23 800 dinars, la TVA (19 %) : 302 000 dinars ainsi que la taxe véhicule neuf : 100 000 dinars. Ce véhicule coûtera donc dans les environs de 2 333 800 dinars TTC. Quant aux véhicules de meilleure qualité, ils coûteront pas moins de 3 millions 500 mille dinars. Des prix qui sont loin d'être à la portée des petites et moyennes bourses en Algérie

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