Le Baril pourrait atteindre 300 dollars, avertit le vice-premier ministre russe

Illustration : Pétrole, cours du pétrole en hausse

L'invasion de l'Ukraine par la Russie impacte fortement les prix du pétrole. Plus le conflit s'enlise, plus le flou s'installe concernant les marchés pétroliers. Le pétrole qui a atteint 125 dollars ce mardi 8 mars et appelé à continuer sa hausse les semaines à venir. Le marché est également au centre de spéculation et de différents scénarios. Certains analystes prévoient un baril à 185 dollars, d'autres à 200 dollars.

C'est dans ce contexte de guerre médiatique, et de menaces de sanctions que le vice-premier ministre russe Alexandre Novak a averti sur les « conséquences catastrophiques » que provoquerait un embargo occidental sur les hydrocarbures russes. Il a indiqué que dans le cas de cet embargo l'or noir pourrait atteindre les 300 dollars le baril.

Ainsi, réagissant aux menaces occidentales, Alexandre Novak a averti que les cours du pétrole pourraient exploser. « Il est tout à fait évident que le refus d'acheter le pétrole russe va aboutir à des conséquences catastrophiques pour le marché mondial », a affirmé le vice-premier ministre russe dans une vidéo diffusée sur la Télévision publique russe. Alexandre Novak s'est exprimé suite aux menaces de l'UE et des États-Unis de ne plus acheter de pétrole russe. Il a averti qu'une telle mesure pourrait propulser les cours du brut jusqu'à 300 dollars.

Europe : Le chantage au gaz de la Russie

Le vice-premier ministre russe a expliqué que les pays européens ne pourront jamais trouver une alternative au pétrole russe. « Cela prendra plusieurs années et ce sera bien plus cher pour les consommateurs européens qui seront les victimes principales d'un tel scénario », a-t-il souligné, en mettant en garde les Européens contre des représailles russes en cas d'embargo occidental.

Alexandre Novak a déclaré : « nous avons tout à fait le droit de prendre une décision similaire et de mettre notre embargo sur les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream I qui achemine du gaz russe vers l'Europe et qui est rempli actuellement "à 100%" », en précisant que le gouvernement russe n'a « pas pris une telle décision pour le moment […] bien que les hommes politiques européens nous poussent à cela avec leurs déclarations et accusations ».

Le ministre russe va ainsi au-delà des prévisions de la banque américaine JP Morgan. Cette dernière a indiqué que le Brent pourrait terminer l’année 2022 à 185 dollars le baril. La banque américaine, qui fait ces prévisions alarmistes pour les pays importateurs de l'or noir, indique que ce prix pourrait facilement être atteint si l’approvisionnement russe continue d’être perturbé.

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