Quand les harkis demandent le rétablissement de leur honneur

Harkis au mémorial du camp de Rivesaltes

Des harkis de la Guerre d'Algérie sont descendus dans la rue samedi 19 mars 2022 en France pour réclamer le rétablissement de leur honneur. Ils ont en effet observé un rassemblement devant le mémorial du camp de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales.

Le dossier relatif aux harkis de la Guerre d'Algérie n'est pas définitivement clos en France. Pourtant, les autorités françaises ont décidé d'une loi portant reconnaissance et réparation à leur égard. Celle-ci a été adopté dernièrement par l'Assemblée nationale.

Le président français avait par ailleurs demandé solennellement « pardon » à cette catégorie. « Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance ; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous n'oublierons pas », avait déclaré Emmanuel Macron dans un discours prononcé le 20 septembre dernier à l'occasion d'un hommage rendu au Harkis. « La France a manqué à ses devoirs envers les Harkis, leurs femmes, leurs enfants », a souligné Emmanuel Macron.

Pour ces harkis, la reconnaissance reste en fait insuffisante. Les harkis sont en effet montés au créneau samedi 19 mars 2022 pour réclamer cette fois le rétablissement de leur « honneur ». Pour se faire entendre, ils ont observé un sit-in devant le mémorial du camp de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales.

Les Harkis veulent rentrer dans l'histoire

Plus de 300 harkis et leurs enfants ont pris part à ce mouvement, indiquent des sources médiatiques françaises qui ont rapporté l'information. « Pour tourner la page sans la déchirer, nous demandons aux politiques une loi de réparation à la hauteur de nos souffrances, pour tous », a affirmé à l'AFP le président de l'association Les Harkis et leurs amis, Hocine Louanchi.

Et de lancer : « Vous croyez qu'avec 100'000 morts, il suffit de demander pardon ? Ce qu'on demande d'abord, c'est le rétablissement de l'honneur des harkis. Il faut qu'on rentre dans l'histoire. Le pardon, ils peuvent se le garder ». « Ce qu'on nous donne, ce sont des miettes ! » a encore déclaré le même manifestant.

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