Coup de tonnerre à la Fédération algérienne de football. La passation de consignes, prévue le dimanche 3 avril entre le président démissionnaire Charaf-Eddine Amara et son successeur Mohamed Maouche, désigné pour assurer l'intérim jusqu'à la tenue d'une assemblée générale élective, n’a pas eu lieu. La raison ? Charaf-Eddine Amara refuse de quitter son poste sans la démission des autres membres du Bureau fédéral.
Le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, a convoqué jeudi 31 mars une réunion extraordinaire du Bureau fédéral pour annoncer sa démission. Une démission qu’il a par la suite confirmée lors d’une conférence de presse tenue juste après ladite réunion. « J'accepte de faire les frais de cette élimination. Je me suis réuni avec les membres du Bureau Fédéral, pour les informer de ma décision de me retirer de mon poste », indique-t-il devant les journalistes.
Charaf-Eddine Amara a ensuite ajouté que « l'intérim de la présidence de la FAF sera assuré par un vice-président ». Et de citer le nom de son successeur pour une durée provisoire jusqu’à l’élection d’une nouveau président comme le stipule les règlements. « J'ai décidé de désigner Mohamed Maouche pour ce qu'il représente comme symbole jusqu'à la tenue des prochaines élections », affirme-t-il.
Charaf-Eddine Amara décide de rester en poste
Mais comme l’a si bien précisé Charaf-Eddine Amara face aux journalistes, sa démission, qui était « individuelle », devrait automatiquement entraîner la démission de l’ensemble des membres du Bureau Fédéral. Au-delà des règlements, l’éthique exige que toute l’équipe dirigeante de la FAF démissionne, estiment les observateurs. Les membres du BF devront ainsi assumer l’échec de la sélection algérienne et déposer eux également leurs démissions.
Mais contre toute attente, les membres du BF ont décidé de se « désolidariser » de leur ancien président Charaf-Eddine Amara, en refusant de quitter leurs postes. Selon eux, la démission de Charaf-Eddine Amara, qui est à titre individuel, n’entraine pas automatiquement celles des membres du BF. En effet, le règlement est clair : la démission de Charaf-Eddine Amara entraine la vacance du poste de président et non pas celle du BF dont les membres sont toujours en place.
Charaf-Eddine Amara veut la démission des autres membres du bureau de la FAF
Et comme le président démissionnaire a désigné son successeur en la personne du vice-président de la FAF, Mohamed Maouche, rien n’interdit aux autres membres du BF de continuer leur mission et de travailler sous les ordres de ce dernier, jusqu’à la tenue d’un Assemblée générale élective de la FAF. Et face au refus des membres du BF de le suivre dans sa démarche, Charaf-Eddine Amara a décidé, lui aussi, de changer d'avis.
En effet, 4 jours après avoir annoncé sa démission de la présidence de la Fédération algérienne de football, Charaf-Eddine Amara, qui devrait procéder ce dimanche 3 avril à la passation de consigne avec son successeur intérimaire Mohamed Maouche, a décidé de faire machine arrière. Selon plusieurs sources, Amara a tout simplement refusé de passer le témoin à et décide de rester en poste jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire.
À quoi jouent les membres du Bureau fédéral de la FAF ?
Par son geste, Charaf-Eddine Amara veut, selon les mêmes sources, obliger les autres membres du Bureau fédéral à démissionner eux aussi de leurs postes. Charaf-Eddine Amara, qui a été poussé à la démission à la suite de l’élimination de la sélection algérienne de la Coupe du Monde 2022, vient ainsi de mettre les autres membres de son bureau devant le fait accompli ; à savoir une démission collective.
Selon de nombreux observateurs, Charaf-Eddine Amara soupçonnerait les membres de son bureau par le refus de démissionner de se positionner en vue de la prochaine élection prévue dans moins de 60 jours. En restant en poste, ces membres peuvent en effet présenter leurs candidatures au poste de président de la FAF ou figurer dans le bureau du futur président. Mais dans le cas où ces membres du BF déposent leur démission, le règlement leur interdit de postuler lors de la prochaine assemblée générale élective prévue dans moins de 2 mois.
