Le haut conseil islamique a invité les Algériens à donner leurs organes après leur mort. Il tranche ainsi dans un sujet très délicat qui a connu multitudes de fatwas contradictoires. Ainsi, les Algériens sont appelés à s'inscrire dans un registre national qui donne le droit aux parties compétentes de disposer de leurs organes – après leur mort – au besoin.
Le HCI tranche ainsi sur cette question qui fait débat en Algérie. Il a annoncé l'organisation prochaine d'un colloque pour expliquer le thème du don d'organes. En effet, le Haut conseil islamique a indiqué, le 4 mars, que les citoyens « sont appelés à faire don de leurs organes après leur décès, en signant sur un registre national qui donne le droit aux parties compétentes de disposer de leurs organes, au besoin ».
Il a souligné qu'en cas d'approbation de leurs proches, il devient licite ou un devoir en cas de testament, de prélever les organes sur une personne morte, en vue de sauver d'autres personnes.
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Le Haut conseil islamique a tenu à rappeler que « le don d'organes peut sauver la vie des gens dans des moments critiques ». Il déplore le fait que ces opérations « connaissent un grand manque dans les hôpitaux algériens, et ce, en dépit des efforts déployés par les parties compétentes en vue d'augmenter le nombre des opérations annuellement et se rapprocher des moyennes mondiales, à travers la promulgation des législations régissant l'opération et la mise à disposition des moyens et équipements médicaux indispensables ».
Il explique que l'opération de don d'organes « se veut un geste humanitaire grandiose qui pourrait contribuer à sauver la vie de beaucoup de personnes qui souffrent de maladies incurables ». C'est sur la base des principes et valeurs humains que le HCI réitère son invitation aux citoyens à adhérer au don d'organes après le décès.
Polémique et don d'organes dans l'islam
Il faut dire que ce sujet est à l'origine d'une grande polémique. Pour certains, « en islam, si la vie est sacrée, le corps humain est inviolable. Mort ou vivant, il appartient à Dieu, et nul ne peut le mutiler en prélevant sur lui des organes qui pourraient faire l’objet d’un quelconque commerce ».
D'autres expliquent que « le Coran et les hadiths mettent l’accent sur l’importance du principe de nécessité, selon lequel il devient possible d’enfreindre les interdits religieux dès l’instant que la greffe est pratiquée dans le but de sauver une autre vie ».
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