L'ex-ministre de la Culture Khalida Toumi lourdement condamnée

Khalida Toumi

Le verdict est finalement tombé dans le procès de l'ex-ministre de la Culture Khalida Toumi. Environ dix jours après le procès qui a eu lieu au tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, le tribunal a condamné l'ancienne ministre à six ans de prison ferme, assortis d'une amende de 200 000 dinars. Khalida Toumi est en détention depuis plus de deux années.

À l'issue du procès de l'ancienne ministre de la Culture et ancienne militante du RCD, au pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, Khalida Toumi a été condamné à six ans de prison ferme, soit quatre ans de moins que ce qui a été demandé par le procureur de la République le jour du procès, lundi 28 mars.

6 ans pour Toumi, 4 ans pour Benblidia et 2 ans pour Miloud

Aussi, le même tribunal a condamné à 4 ans de prison ferme l'ex-inspecteur général du ministère de la Culture, Abdelhamid Benblidia, alors que l'ancien directeur de la culture de Tlemcen, Hakim Miloud, a écopé d'une peine de deux années de prison ferme. Si l'amende du premier a été fixée à 200 000 dinars, le second devra payer 100 000 dinars d'amende, selon la décision du tribunal de Sidi M'hamed. Aussi, le tribunal a ordonné la levée de la saisie des biens immobiliers gelés et condamné les accusés à verser au trésor public la somme de 100 000 dinars, à titre de réparation des dommages qu'il a subis.

En fait, le tribunal a revu à la baisse les peines requises par le procureur de la République le jour du procès. Pour Khalida Toumi, le tribunal l'a condamnée à 6 ans, au lieu des 10 ans requis par le procureur, alors que pour Benblidia le tribunal a décidé de couper la poire en deux : 4 ans au lieu des 8 ans demandés par le représentant du ministère public. Quant à l'ex-directeur de la culture de Tlemcen, le procureur avait requis 5 ans et le tribunal n'en a retenu que deux ans.

Il y a lieu de préciser que les accusés étaient poursuivis pour des griefs liés à la corruption. Il s'agit en fait d'abus de fonction, octroi d'indus avantages et dilapidation de deniers publics. Les accusés étaient supposés avoir commis des infractions lors des manifestations culturelles organisées pendant que Khalida Toumi était à la tête du secteur, telles que la manifestation de « Tlemcen capitale de la culture islamique » ainsi que le festival panafricain en 2009, et la manifestation « Alger capitale de la culture arabe ».

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