Quarante-huit heures après la menace de la Fecafoot de saisir la FIFA concernant les propos de Djamel Belmadi sur l'arbitre du match Algérie-Cameroun, la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de répliquer via un communiqué publié dans la soirée du mercredi 27 avril 2022.
Le match Algérie-Cameroun disputé le 29 mars dernier, pour le compte des éliminatoires du Mondial 2022, continue encore de défrayer la chronique. Le sélectionneur Djamel Belmadi a déclaré, dimanche 24 avril, qu'il avait « crié depuis trois ans à l'injustice de l'arbitrage africain », mais cela « n'a pas été pris au sérieux, malheureusement », a-t-il indiqué dans son entretien au site de la FAF à propos de l’arbitre du match Algérie-Cameroun.
Des propos qui ont immédiatement fait réagir la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), via un communiqué publié lundi 25 avril sur son site officiel. Pour la Fecafoot, à travers ses propos, Djamel Belmadi « sous-entend que le résultat du match aurait été faussé au détriment de l’Algérie par l’arbitre et une "conspiration de 2 ou 3 personnes" ». La Fecafoot indique que « le Cameroun se réserve le droit de porter l’affaire dans les prochains jours devant la commission d’éthique de la FIFA ».
La FAF se dit « étonnée » par le communiqué de la Fecafoot sur Djamel Belmadi
Deux jours après le communiqué de la Fecafoot, c’est au tour de la FAF de répliquer à son tour en publiant dans la soirée du mercredi 27 avril un communiqué sur son site officiel. D’emblée la FAF affirme avoir pris connaissance avec « étonnement et désappointement » le communiqué de la Fecafoot et signé par son président, Eto’o Samuel, avant d’apporter certaines précisions concernant les propos de Djamel Belmadi sur l’arbitre du match Algérie-Cameroun.
« La FAF et le sélectionneur national Djamel Belmadi, dans l’interview dont fait référence ce communiqué n’ont, à aucun moment, insinué, cité et encore moins accusé la Fecafoot ou une autre fédération ou bien une instance internationale de quoi que ce soit. Par contre, ils ont à maintes reprises dénoncé légitimement le comportement de certains arbitres dont les décisions et les attitudes ont influé négativement sur le déroulement, voire le résultat d’un match », écrit la FAF.
Dans sa réponse à son homologue camerounaise, la FAF affirme qu’elle a « usé de (son) droit légitime de défendre (ses) intérêts auprès des instances internationales compétentes, et ce, conformément aux règlements en vigueur ». Aussi, « tout comme la Fecafoot, la FAF est foncièrement attachée aux valeurs et aux vertus du sport, et a de tout temps accepté loyalement les résultats qui étaient en sa défaveur dans un total esprit de fair-play, sans rechigner ni accuser qui que ce soit ».
Mais pour la FAF « cela ne peut être le cas lorsque l’arbitrage fausse l’issue d’une rencontre » et de rappeler que « l’histoire du football est richement truffée de destins brisés, d’épopées dramatiques, mais aussi d’injustices, notamment d’ordre arbitral ». Pour la FAF, « dénoncer le comportement de certains arbitres, s’inscrit dans une démarche d’intérêt général, à laquelle adhère la plupart des acteurs du football, pour le bien et la préservation de l’intégrité du jeu dans notre cher continent auquel nous appartenons et dont nous partageons les valeurs et jalousons son honorabilité et son image ».
Dans son communiqué la FAF a tenu à préciser qu’elle « se réjouit d’avance et se fera un réel plaisir d’accompagner la Fecafoot dans sa quête de mettre toute la lumière sur cette affaire devant la Commission d’Éthique de la FIFA ». Car, ajoute encore la FAF « l’éthique et l’intégrité ont toujours fait partie des principes défendus crânement et en toute circonstance par l’Algérie ».
📄 𝘾𝙊𝙈𝙈𝙐𝙉𝙄𝙌𝙐É : La Réponse De la 𝙁𝘼𝙁 à la FECAFOOT . pic.twitter.com/1bgSnHehqQ
— Fédération Algérienne de Football (@FAFAlgeria) April 27, 2022