Le Québec restreint l'immigration pour lutter contre la fraude au permis de travail

Alors que la province est en proie à un grand manque de main-d'œuvre, elle a décidé de revoir l'accès au permis de travail post-diplôme. En effet, selon Radio-Canada, il ne sera plus possible aux étudiants ayant fait des formations courtes dans un collège privé non subventionné du Québec d'avoir le permis de travail dans la province.

Cette mesure parvient dans un contexte de manque de main-d'œuvre au Canada, avec des régions – comme le Québec – qui ont recours jusqu'au travail des enfants de 11 ans.

Jusqu'à maintenant, il était possible d'immigrer rapidement au Canada après avoir réalisé une formation courte dans un collège privé non subventionné du Québec, mais cette option ne sera plus possible à l'avenir. La décision a été prise à l'initiative du gouvernement Legault et le Québec et Ottawa qui ont décidé de revoir l'accès au permis de travail post-diplôme.

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Immigration au Québec : Fraudes et stratagèmes douteux

Il faut dire que la possibilité d'obtenir un permis de travail dans le pays était l'un des arguments promotionnels de plusieurs établissements non subventionnés et firmes de recrutement. Des institutions qui sont dans le viseur du Québec depuis plus d'un an.

La décision a été prise à la hausse massive d'étudiants venus d'Inde au Québec et des problématiques liées à l'enseignement. Cette hausse a été révélée dans une enquête de Radio-Canada, qui a poussé le Québec à lancer sa propre enquête. Cette dernière a confirmé des « stratagèmes douteux » dans la venue de ces étudiants. En effet, avec ce procédé, les étudiants payaient près de 25 000 $ pour suivre une formation courte, exclusivement en anglais, qui donnait accès à un permis de travail. Par la suite, bon nombre d'entre eux pouvaient quitter le Québec pour s'installer par exemple en Ontario.

Il faut dire qu'au Canada, seule la province du Québec octroie ce précieux document après la réussite d'un diplôme d'études professionnelles (DEP) d'au moins 900 heures ou d'une attestation d'études collégiales (AEC). Avec cette nouvelle mesure, le gouvernement compte mettre fin à ces procédés qui permettent à certaines agences de s'enrichir sur le dos des étrangers. Il diminue également la chance des étudiants de plusieurs nationalités de s'installer au Québec, province très prisée pour l'immigration, notamment des Algériens. Mais en coupant l'accès à ces fraudes, cette mesure permettra aussi d'accroître l'immigration francophone de qualité dans la province.


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