Depuis le début du conflit en Ukraine, la filière céréalière connaît des perturbations. Les prix ont explosé et les inquiétudes sur le recul de l'offre se confirment. En effet, l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a exprimé ses inquiétudes sur une éventuelle crise alimentaire mondiale.
La situation est donc préoccupante. Depuis le début du conflit en Ukraine, les mises en garde et les avertissements sur une éventuelle crise alimentaire mondiale se multiplient. La menace d'une crise alimentaire se concrétise avec l'annonce de la baisse des prévisions de récolte mondiale de céréales. C'est dans ce contexte que le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a plaidé pour des mesures urgentes de manière à transformer les systèmes agroalimentaires, et ce, lors de la conférence ministérielle du G7 tenue sous le thème «Unis pour la sécurité alimentaire».
Ainsi, à l'occasion de ce sommet qui s’est tenu du 26 au 28 juin en Allemagne et qui s’est penché essentiellement sur le dossier de la sécurité alimentaire, les alertes n’ont pas manqué à ce sujet. Les appels à des mesures urgentes pour enrayer la crise, qualifiée par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, d’«ouragan de famines» se sont également multipliés.
Économie Un député propose 3600 euros d'allocation touristique
La production de blé devrait reculer
En effet, la production de blé, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a légèrement reculé, à 771 millions de tonnes avec des récoltes plus incertaines du fait de la sécheresse, comme en Inde, et du fait de la guerre en Ukraine. Cette situation a amené la FAO à revenir à la charge en abordant de nouveau la question devant le G7.
Après avoir mis en garde contre l’impact du recul des exportations de blé et d’autres produits alimentaires de base en provenance de Russie et d’Ukraine, avec une menace de famine sur 11 à 19 millions de personnes de plus sur la période 2022-2023, la FAO appelle à prendre des mesures urgentes. Son directeur, M. Dongyu, a insisté sur la nécessité d’investir dans les pays les plus durement touchés par la hausse des prix alimentaires, et de soutenir la production locale d’aliments nutritifs, notant que la production agricole ne bénéficie que de 8% des financements destinés aux situations d’urgence liées à la sécurité alimentaire.
Le directeur de la FAO a également appelé à «un plus grand» soutien à l’Initiative multipartenaire de la classification intégrée des phases (IPC) pour améliorer l’analyse et la prise de décision en matière de sécurité alimentaire et de nutrition afin d’étendre la couverture des pays. Pour Qu Dongyu, les investissements devraient couvrir les infrastructures matérielles, celles de la chaîne de valeur, l’innovation, les nouvelles technologies et les infrastructures numériques inclusives. Il a aussi plaidé pour la lutte contre le gaspillage en affirmant : «Si nous essayons de réduire de 50% les pertes et le gaspillage alimentaires, il y aura suffisamment de fruits et de légumes pour tous».