Pétrole : Joe Biden n'a pas fait plier l'Arabie saoudite, les prix repartent à la hausse

Les prix du pétrole sont repartis à la hausse, ce lundi 18 juillet. Ces cours, qui ont connu une tendance baissière depuis la mi-juin, dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant une récession qui réduira la demande, ont connu une nouvelle hausse dépassant la barre symbolique des 100 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le pétrole algérien, est cédé à 103 dollars, soit une hausse de près de 3 %.

Cette hausse intervient après la visite du président américain en Arabie saoudite. Une visite qui avait pour objectif de pousser ce grand producteur à augmenter sa production, mais qui n'a pas abouti à grand-chose. En effet, cette tournée de quatre jours du président américain au Moyen-Orient, qui comprenait des réunions avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman et le roi Salman ben Abdulaziz, n’a donné aucune promesse sur l’augmentation de la production de pétrole.

« Les commerçants ont reçu un message clair de la récente visite de Biden en Arabie saoudite, au cours de laquelle le président Biden s’est entretenu avec un certain nombre de dirigeants arabes. Le message est que c’est l’OPEP+, qui prend la décision d’approvisionnement en pétrole, et le cartel n’est pas du tout intéressé par ce que Biden essaie de réaliser », a déclaré Naeem Aslam, analyste en chef du marché chez AvaTrde, dans une note aux clients.

Vidéo Sanctions sur les visas par la France : La Tunisie exemptée

C'est l'OPEP qui décide de la production

« L’OPEP+ continuera de contrôler l’approvisionnement en pétrole, et un pays seul ne peut pas déterminer l’approvisionnement en pétrole, c’est du moins le message que les commerçants ont retenu de la visite de Biden en Arabie saoudite », a ajouté Naeem Aslam. « Les prix du pétrole Brent ont dépassé la barre des 100 dollars plus tôt dans la journée, et si le prix continue de se négocier au-dessus de cette barre des prix, il est fort probable que le chemin de la moindre résistance soit biaisé à la hausse », explique l'analyste.

De son côté, Amos Hochstein, conseiller principal du département d’État américain pour la Sécurité énergétique, qui s’exprimait sur « Face the Nation » de CBS, a déclaré : « d’après ce que nous avons entendu pendant le voyage, je suis assez confiant que nous verrons quelques étapes supplémentaires dans les semaines à venir », alors que le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que le sommet américano-arabe du samedi 16 juillet n’avait pas inclus la question du pétrole dans les discussions. Il a précisé que l’OPEP+ continuerait d’évaluer les conditions du marché et ferait le nécessaire. L’OPEP+, qui comprend également la Russie, se réunira ensuite le 3 août prochain.


Vous aimez cet article ? Partagez !