Accord d’association Algérie-UE : Les renégociations vont-elles être ouvertes ?

Drapeaux de l'UE et de l'Algérie

Considéré comme déséquilibré et surtout injuste, l’Accord d’association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) a souvent été fustigé et par les autorités algériennes et par les experts en économie. Sa renégociation est revendiquée ces dernières années. Une revendication qui n'a pas eu jusque la d'écho chez le partenaire européen. Cependant, il semble que la position de l'UE a évolué dans le sens réclamé par les Algériens.

En effet, le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré lors de sa visite en Algérie : "Nous avons considéré que l’accord d’association est un cadre devant donner lieu à des améliorations avec la volonté, de part et d’autre, d’identifier les priorités conjointes dans l’intérêt mutuel". Il ouvre ainsi une brèche pour d'éventuelles renégociations de l'accord. En ajoutant qu'il est "extrêmement optimiste" de développer "plus fortement et de manière plus déterminée, un partenariat qui débouche sur des résultats concrets et tangibles pour les citoyens de l’Algérie et de l’Union européenne", Charles Michel démontre la volonté de l'UE d'ouvrir ce dossier qui préoccupe l'Algérie.

Le président du Conseil européen répond donc favorablement aux sollicitations algériennes, notamment à l'instruction du Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, qu'il avait donné lors d’une réunion du Conseil des ministres. Cette instruction consiste "à l’effet de revoir les dispositions de l’accord d’association avec l’Union européenne, clause par clause, en fonction d’une vision souveraine et d’une approche gagnant-gagnant, en tenant compte de l’intérêt du produit national en vue de créer un tissu industriel et des emplois".

Accord d'association Algérie-UE : 220 milliards Vs 14 milliards

Il faut souligner que depuis la mise en œuvre de l'accord en 2005, le cumul des exportations algériennes vers l’UE, hors hydrocarbure, n’a pas atteint 14 milliards de dollars, alors que dans le sens opposé (cumul des importations), le chiffre est de 220 milliards de dollars. Ce qui est jugé désavantageux par l'Algérie. Ainsi, l'Algérie profite du contexte actuel marqué par la crise énergétique pour imposer la révision de l'accord. De son côté, l'Eutrope qui se retrouve devant un risque de pénurie du gaz lorgne du côté algérien. L'Union européenne fait ainsi un pas vers l'Algérie.

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