Crise du gaz, pouvoir d'achat en Europe : L'alerte des syndicats

La situation économique en Europe est catastrophique. Le continent fait face à une grave crise du gaz. Le pouvoir d'achat a nettement reculé. Les travailleurs européens ont du mal à faire face à la hausse des prix de l'Energie. C'est dans ce contexte que la Confédération européenne des syndicats (CES), a tiré la sonnette d'alarme.

En effet, dans une déclaration rendue publique le 6 septembre, ces représentants des travailleurs affirment que "pour quelque 9,5 millions de travailleurs, payer les factures d’énergie était déjà difficile avant que n’éclate la crise du coût de la vie. En juillet de cette année, les prix du gaz et de l’électricité avaient augmenté de 38% dans l’ensemble de l’Europe par rapport à l’an dernier et les prix continuent à grimper".

Ainsi, les travailleurs européens font face à une hausse considérable du coût de la vie avec l'inflation qui a touché les produits de première nécessité et également ceux de l'Energie. L'étude de la Confédération européenne des syndicats (CES) révèle qu'en Europe "dans 16 États membres, les travailleurs qui gagnent le salaire minimum doivent mettre de côté l’équivalent d’un mois de salaire, voire davantage, pour s’éclairer et se chauffer chez eux. En 2021, cela ne concernait 'que' huit États membres".

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Cette étude indique également que "le nombre de jours que doit travailler une personne gagnant le salaire minimum pour payer sa facture énergétique a considérablement augmenté dans certains pays : Estonie (+26), Pays-Bas (+20), Tchéquie (+17), Lettonie (+16). Dans quatre pays, Slovaquie, Grèce, Tchéquie et Italie, la facture énergétique moyenne annuelle s’élève actuellement à plus d’un mois de salaire pour un travailleur rémunéré au salaire minimum".

La situation s'aggrave de plus en plus

La CES souligne que les donnés de l'étude se réfèrent au coût de l’énergie en juillet 2022. "La crise à laquelle les travailleurs sont confrontés est pire aujourd’hui et s’aggrave encore en raison de nouvelles augmentations des prix de l’énergie et d’autres besoins essentiels, tels que l’alimentation, intervenues entre-temps", indique-t-elle.

Pour faire face à cette situation la confédération appelle les gouvernements à mettre en place "des augmentations de salaire pour faire face aux augmentations du coût de la vie et assurer que les travailleurs reçoivent leur juste part des gains de productivité", de plafonner "le montant des factures d’énergie et une taxe sur les surprofits des entreprises d’énergie", de mettre en place "une aide d’urgence ciblée en faveur des personnes luttant pour honorer leurs factures d’énergie et l’interdiction des déconnexions" et également de se pencher sur "des investissements pour remédier aux causes profondes de la crise telles que le sous-investissement dans les énergies vertes et les conséquences des privatisations".

Risque de mouvements sociaux dès la rentrée

Devant le recul du pouvoir d'achat et la flambée des prix de l'Energie, l'Europe risque de connaitre des mouvements sociaux dès la rentrée sociale. En effet, l'inflation touche de plein fouet notamment les ménages les plus vulnérables. La précarité des travailleurs est grandissante dans un contexte marqué par le pessimisme sur la question de la relance économique. Cette situation peut amener les couches les plus défavorisés à se révolter. Donc, il faut s'attendre à des mouvements de grève ainsi qu'à des manifestations en Europe.

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