Augmentation du prix du gaz : L'Espagne cède aux exigences algériennes

terminal de gaz naturel liquéfié

C'est dans un contexte où les relations entre Madrid et Alger sont marquées par des tensions diplomatiques ayant impacté considérablement les échanges économiques entre les deux pays, que des négociations sur la révision des prix du gaz fourni à l'Espagne sont engagées. Des négociations dans lesquelles le rapport de force est favorable à l'Algérie, étant donné que l'Europe traverse une crise énergétique. 

Ainsi, après avoir décidé de diminuer le volume de ses exportations de gaz vers l'Espagne, l'Algérie a aussi décidé de revoir les prix de ce gaz. Pour y arriver, des négociations ont été engagées entre les deux parties. Selon le journal espagnol El Confidencial, la compagnie gazière espagnole Naturgy aurait finalement accepté de payer ce gaz plus cher pour les années à venir avec effet rétroactif, à compter d’octobre 2021.

Cependant, la même source affirme que les négociations entre Naturgy et Sonatrach se poursuivent pour déterminer la durée du contrat. En effet, la compagnie espagnole tente d’obtenir un raccourcissement d’une année de contrat qui fixe habituellement les tarifs du gaz sur trois ans. C'est sur ce point que ces négociations butent encore. La compagnie pétrolière algérienne est restée intransigeante. Elle exige de faire respecter la durée de trois ans habituelle, appliquée depuis la conclusion du mégacontrat qui s’étend jusqu’à 2032 De son côté, Naturgy tente de réduire la durée à deux ans, estimant qu’en 2024, les prix pourraient décliner par rapport aux records en vigueur actuellement.

L'Espagne accepte de réajuster le prix du gaz avec effet rétroactif

Le journal espagnol indique que "selon de hauts responsables à Alger, dans la négociation en cours, Naturgy a accepté le réajustement du prix du gaz qu’elle achète à Sonatrach, avec effet rétroactif à partir d’octobre/novembre 2021, en s’adaptant aux prix appliqués à l’italienne ENI et la française Engie". Cependant, ces sources expliquent que la négociation n’est pas close et qu’il n’y a toujours pas d’accord sur les délais, en raison de la volonté de l'entreprise espagnole de ramener ce contrat à deux ans.

Il faut rappeler qu'avant le début de ces négociations à l'expiration du contrat de trois ans en 2021, le prix du gaz était indexé sur un indice de référence Brent, au lieu du marché du gaz. Cependant, les prix du gaz s'étant envolés, le groupe algérien a affirmé son intention de bénéficier de "la tendance du marché qui s’est inversée et l’Algérie veut donc négocier les nouveaux prix, selon une nouvelle référence".

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