Ryma, enseignante de langue française âgée de 28 ans, est hospitalisée au CHU de Tizi-Ouzou dans le service des grands brûlés. Elle a été victime d'une tentative de féminicide. Depuis son admission, les appels se sont multipliés pour obtenir des dons de sang, et des médicaments. Ryma a aussi besoin d'être transféré en France pour une meilleure prise en charge étant brulée au 3e degré.
Pour pouvoir transférer cette femme en France, sa famille a lancé un appel sur les réseaux sociaux. Cet appel a été relayé par des associations, des militantes féministes ainsi que des personnes qui ont connu la victime. « Comme vous le savez, nous n'avons pas les moyens nécessaires pour la prise en charge de ce genre de cas dans nos hôpitaux, malgré l’effort de notre extraordinaire personnel hospitalier, c’est pourquoi la famille de Ryma a décidé de la transférer en France pour qu’elle puisse avoir accès à une meilleure prise en charge », écrit la famille dans son appel.
Cependant, par manque de moyens « une cagnotte (voici le lien) a donc été créée pour la prise en charge des frais de soin en France ». C'est un « appel à l’aide » en direction de « toutes celles et tout ceux qui peuvent lui venir en aide et faire don pour qu’on puisse permettre à Ryma de se rétablir et de bien se soigner, mobilisons nous pour atteindre l’objectif de la cagnotte qui a été lancée par la famille, que Ryma soit prise en charge physiquement et psychologiquement comme il se doit », ajoute la famille de la victime qui conclut : « ensemble nous pouvons venir en aide à Annane Ryma ».
Il faut rappeler que l’affaire date de fin septembre lorsqu’un homme a brûlé vive une jeune fille en pleine rue dans une localité de Kabylie. La victime, Ryma, a été surprise par cet homme en pleine journée. Il l’a aspergée d’essence avant de lui mettre le feu. Cette affaire nous rappelle que la violence contre les femmes en Algérie ne cesse de prendre de l'ampleur. Du harcèlement verbal aux violences physiques ou sexuelles, cette violence peut malheureusement mener à la forme la plus extrême : le féminicide.
