La Première ministre française Élisabeth Borne ainsi que les 16 ministres qui l'ont accompagné ont achevé leur visite de travail de 48 heures en Algérie. Lors de cette visite, qui avait pour objectif de « ressouder les liens entre la France et l’Algérie », selon Matignon, les Français ont été très attendus, notamment en ce qui concerne la question des visas. Cependant, hormis les déclarations d'intentions, aucune décision concerte n'a été prise dans ce dossier. Toutefois dans une déclaration devant la presse, Elisabeth Borne a affirmé que certaines catégories seront favorisées pour l'obtention des visas.
Ainsi, la France campe sur ses positions en ce qui concerne la question de la mobilité des personnes entre l'Algérie et la France. Les restrictions sur les visas n'ont pas été levées officiellement. La France persiste donc à sélectionner drastiquement les Algériens qui veulent s'y rendre. Elle continue à « siphonner » la matière grise algérienne.
Visas pour les Algériens : La France campe sur ses positions
En effet, en réponse à une question sur l'octroi de visas, la première ministre française a réitéré la position de son pays. « Les discussions entre nous ont eu comme objectif d'organiser et d'encadrer les déplacements de personnes entre nos deux pays. Nous avons discuté d'encouragement de déplacement des étudiants, des scientifiques et des artistes, notamment dans le cadre de programmes pour recevoir des artistes et aussi des opérateurs du milieu économique », a donc déclaré Élisabeth Borne dans la conférence de presse conjointe avec le premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane.
Cette déclaration dans un langage diplomatique révèle le manque d'engagement de la France dans ce dossier. La Première ministre française ne prend aucun engagement concret sur la facilité de déplacement des personnes entre l'Algérie et la France. De son coté le premier ministre algérien a évoqué le sujet. Aïmene Benabderrahmane avait plaidé pour la généralisation des facilitations accordées à certaines catégories pour « faciliter le contact entre les familles ». Il a notamment déclaré que « le partenariat d’exception auquel nous aspirons ne doit pas buter sur des difficultés faciles à dépasser, comme la question de la délivrance des visas ».
Ainsi, cette visite n'a pas fait avancer les choses dans ce domaine. La France veut attirer « les bons algériens » dans une logique économique, sans prendre en considération la dimension humaine et les liens entre les deux pays.
