Les cours du blé flambent après la suspension par la Russie de l'accord sur les exportations de céréales au départ des ports ukrainiens. Cette situation menace la sécurité alimentaire, notamment de l'Afrique. Dans ce contexte, l'Argentine pourrait annuler les livraisons de blé vers l’Algérie et d’autres pays de la région, en raison de la sécheresse qui frappe ce pays d'Amérique du Sud.
La guerre en Ukraine bouleverse profondément l'économie mondiale. Elle impacte considérablement les prix de l'énergie, des matières premières, mais surtout met en danger les livraisons de blé ukrainien. En effet, en raison de cette guerre, la Russie a annoncé qu'elle se retirait de l'accord sur les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens. Un accord qui consistait en la mise en place du corridor de la mer Noire et qui avait permis l'expédition depuis les ports ukrainiens de plus de neuf millions de tonnes de céréales et d'oléagineux. Cet accord avait aussi permis de stabiliser les marchés et faire baisser les prix.
La suspension de cet accord met donc en danger les livraisons de blé ukrainien, ce qui a fait flamber les prix du blé. Devant cette situation qui menace la sécurité alimentaire dans le monde, la communauté internationale a multiplié les appels à la restauration de cet accord, qui devait arriver à échéance le 19 novembre. Le coordinateur des Nations unies pour l'Initiative sur les céréales ukrainiennes, Amir Abdulla, a prévenu sur Twitter : « aucun cargo civil ne doit devenir une cible militaire ni être retenu en otage. L'alimentation doit passer ».
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L'Argentine pourrait revoir ses contrats de livraison de blé vers l'Algérie
Dans ce contexte tendu sur les marchés internationaux, l'Argentine pourrait revoir ses contrats de livraison de blé. Des contrats qui concernent également l'Algérie. En Effet, le gouvernement argentin s’apprête à annoncer des mesures pour permettre aux exportateurs de blé de retarder les expéditions convenues après qu’une sécheresse majeure ait frappé la récolte, suscitant des inquiétudes quant à l’approvisionnement intérieur, avait rapporté mardi 1er novembre l’agence britannique Reuters. Selon cette agence, des mesures seraient publiées « dans les prochains jours » pour permettre aux entreprises de reprogrammer les exportations de blé convenues sans faire face à l’amende normale de 15 % des autorités.
Cette décision pourrait donc impacter l'Algérie qui attend une livraison importante de blé argentin. L'Indonésie, le Maroc, et l'Égypte sont également concernés par cette décision. Il faut dire que cette résolution pourrait faire grimper encore davantage les prix du blé. Reuters, qui cite une source de la chambre d’exportation de céréales en Argentine (CEC), indique que « si le gouvernement veut le faire, qu’il le fasse maintenant, car nous devons faire demi-tour et parler aux clients en Indonésie, au Maroc, en Algérie, en Égypte et leur dire que notre blé a brûlé et renégocier ces contrats ».